Couché depuis plus de 20 minutes à ses côtés, je me suis autorisé à lui enlever une mèche de cheveux qui lui barrait le front. Beaucoup de choses s'étaient passées en si peu de temps, j'avais passé par toutes les émotions avec Charlotte. Je pouvais probablement dire de même pour mon amie. Au départ, tout c'était bien passé, pour se terminer tragiquement. Une chance pour nous que quelqu'un avait remarqué que quelque chose ne fonctionnait pas et était venu s'occuper du sans-abris. Si je m'en voulais? Énormément et c'est pour cette raison qu'après avait fait fuir l'homme malodorant, que j'avais conduit Charlotte chez moi, espérant qu'elle puisse reprendre connaissance dans les minutes suivantes. Hélas, elle avait l'air de dormir depuis des minutes et des minutes entières. Je m'étais occupé de sa cheville du mieux que je le pouvais et maintenant, couché à ses côtés, dans mon lit, j'attendais qu'elle reprenne vie. Oui, d'accord, elle allait certainement être choqué contre moi, puisque je n'avais eut aucun geste positif en dernier. Je l'avais tout simplement repoussée, lorsqu'elle avait décidé de venir m'embrasser, mais j'avais tout de même une bonne raison, selon moi. Si j'allais lui en parler? Certainement! Je voulais mettre certaines choses au clair avec elle, puisque j'avais l'impression que l'on s'étaient mal compris, tout les deux.

Lorsque j'étais arrivé à mon appartement et avait conduit Charlotte dans ma chambre, aidé par notre sauveur improviser, j'avais attendu que ce dernier retourne gentiment chez lui, avant de soigner mon amie. Pour commencer, de la glace et un bandage. D'accord, c'était peut-être mal fait, mais du moins, ainsi, elle pouvait peut-être un peu mieux bouger son pied. Pas certain que c'était assez, par contre. Elle ne pourrait certainement pas se lever et retourner chez elle avant un bon moment, mais au moins, elle était en sécurité, ici. Même si elle allait probablement penser le contraire, lorsqu'elle aurait ouvert les yeux. Après lui avait fait un petit bandage et mettre assuré que tout allait bien au niveau de sa blessure à la tête, je lui avais retiré chaque vêtement qu'elle portait, l'un à un. Souliers, pull rose, jupe noire, mais également sous-vêtements, avant de la couvrir de ma couverture, pour la garder au chaud. Je n'avais pas voulu être déplacé, je voulais uniquement qu'elle se sente à l'aise pour le reste de la soirée. D'accord, elle dormait depuis un bon bout de temps, mais tout était normal. Un sans-abris était venu nous rejoindre au parc et m'avait frappé au visage, au niveau du nez. Sonné pendant un moment, je n'ai pas vu voir ce qui se passait réellement. J'ai cru remarqué que Charlotte se débattait, pendant que le pervers l'agrippait par les cheveux, mais pour le reste tout resta flou. J'ai simplement vu Charlotte glisser et se cogner la tête contre un arbre. Peut-être pensait-elle que c'était le sans-abris qui avait finit par l'assommer, qui sais? J'espérais uniquement que tout aille bien ensuite. J'avais conscience qu'elle aurait probablement dut aller à l'hôpital, mais je savais que si jamais je la reconduisais là, j'allais la perdre. Et je ne voulais pas me le permettre, ne sachant pas si elle serait d'accord pour me parler à nouveau, après tout ce que je lui avais mentionné. Oui, je lui devais des explications et dès qu'elle serait en forme pour les écouter, j'allais lui en fournir et ce, avec plaisir. Lorsqu’elle remua tranquillement, je me suis empressé de retirer ma main de sa peau, au niveau de son bras. Je ne voulais pas qu'elle se mette certaines idées en tête, croyant probablement que je l'avais forcé à faire quelque chose ou, tout simplement, que j'avais profité de la situation, puisqu'elle dormait paisiblement. Et non, croyez ce que vous voulez, mais je vous le jure, je n'avais aucunement profiter de la situation lorsqu'elle avait été complètement nue, sous mes doigts. ''Ne bouge pas trop, tu vas te faire mal, ça va être pire.'' Mes paroles étaient redevenues douces et gentilles. Quelque chose entre un murmure, parsemé d'un sourire. J'espérais au moins qu'elle puisse me faire confiance sur le fait que je ne l'avais pas touché, même si elle se trouvait nue, dans mon lit.

Malgré ma recommandation, Charlotte se leva d'un bond et pris place, assise, dans mon lit. Pour ma part, je me suis mis tout doucement à regarder un peu partout, ne voulant pas croiser ses yeux bleus. Je ne me sentais pas vraiment à l'aise présentement. J'avais l'impression que j'avais mal agis, même si ce n'était pas vraiment le cas. Je l'avais aidé, voilà tout. Pas question qu'elle me pique une crise.... ce qu'elle ne fit pas. Heureusement. Elle porta son regard dans la pièce, cherchant probablement quelque chose...que soudainement, je compris. Au départ, j'avais cru normal qu'elle puisse dormir sans vêtement, comme je le fait toujours. Comme bien des gens le font également. Mais maintenant, lorsqu'elle me demanda ce qui c'était passé, suivit d'un 'pourquoi je n'ai plus de vêtements?', je ne sut pas quoi répondre. Avec le rouge aux joues, j'ai reposé mon regard vers Charlotte, pendant que celle-ci me souriait, tranquillement. J'ai haussé les épaules avant de lui répondre. ''Tu sais, ce n'est pas comme si je n'avais jamais rien vu, hum. Enfin, pas toi... J'ai juste... J'ai juste pensé que tu serais plus à l'aise, c'est tout. C'était pas méchant.'' Pourquoi autant de détails aussi? J'aurais tout simplement pu lui mentionner de se recoucher et de ne rien ajouter de plus. Mais non, je continuais sur ma lancée, comme si j'avais réellement besoin qu'elle me croit, comme si ma vie en dépendait. ''Je sais, je sais, je sais, pas la peine de le mentionner, la prochaine fois que tu dors dans mon lit, tu garderas tes vêtements. Par contre, ce n'est pas ce que tu penses, je n'ai pas... profiter de la situation, d'accord! J'ai juste pas pensé que tu pourrais... enfin, ça te déranges?'' La prochaine fois qu'elle allait dormir dans mon lit? Étais-je entrain de lui mentionner que je souhaitais qu'elle passe à nouveau la nuit ici, avec moi? Probablement... mais dans d'autres circonstances, aussi. Et puis, premièrement, je devais m'arranger pour qu'elle me pardonne. Je ne souhaitais pas vraiment parler du sans-abris, sachant que je n'avais pas été capable de la défendre, comme il se doit. Peut-être que si j'aurais été plus courageux, je lui aurais expliqué certaines choses, mais je me voyais mal lui mentionner que quelqu'un lui était venu en aide, pendant que moi, j'étais resté en retrait, la bouche grande ouverte. Sérieusement, j'allais vraiment avoir besoin d'aide... et très vite. Les femmes n'aiment pas les hommes peureux et ceux qui ne sont pas capable de leur venir en aide et de les défendre. J'ai même une peur bleue des araignées, je suis complètement pathétique.

''Désolé pour ce qui s'est passé avant, je n'ai pas voulu être déplaisant envers toi, au contraire.'' Avant notre petite confrontation avec le sans-abris, j'avais mentionné quelques mots d'une manière assez sèche, essayant de trouver une façon de lui expliquer que ce qu'elle faisait, n'était pas vraiment apprécié. ''Ce que je t'ai dit avant que tu ne me regardes, avec les larmes aux yeux, je... je regrette. Ce n'est pas vraiment ce que j'ai voulu dire, tu sais. C'est juste que... Lorsque tu fantasmes sur une personne pendant des années et que celle-ci, pour une raison inconnue, commence à te parler, à t'embrasser et à te toucher, les idées... elles... elles ne sont plus vraiment claires, tu comprends?'' Comment lui faire comprendre, sans l'effrayer d'avantage? J'ai préféré descendre du lit, la laissant seule un moment. ''J'ai juste voulu qu'on apprenne à se connaitre avant, c'est tout. Hier soir, j'ai pris peur. C'est juste que tu étais là, devant moi, à t'offrir de la sorte et après, tu me mentionnes de vouloir apprendre à me connaitre. C'est juste que ... tu veux un café? Tu veux quelque chose à manger? Tu dois être morte de faim, pas vrai? Et pas question que tu ne bouges, tu me dis ce que tu veux, je vais te le chercher...'' J'avais envie de lui expliquer mon agissement, lui expliquer pourquoi j'avais agis ainsi avec elle. C'était tentant de poursuivre la conversation, mais je ne souhaitais pas lui faire peur. Peut-être que si jamais elle voulait en connaitre la raison, j'allais la lui donner... mais si jamais elle croyait que tout ce que je souhaitais, était de coucher avec elle et ensuite, de la laisser tomber, elle avait tout faux. Je me suis approché d'elle une demi-seconde pour venir lui enlever une mèche de cheveux qui lui tombait dans les yeux, ainsi que pour remonter la couverture sur elle, de manière à ce qu'elle ne prenne pas froid... et que je ne puisse plus la voir. ''Tu es magnifique...'' Mes mots étaient sortis tout seul, ne lui donnant pas plus d'explications non plus. Mes mots pouvaient certainement portés à confusion, mais c'était ce que je souhaitais puisque bon, c'était dans ce sens que je les lui avaient dit. J'ai reculé un moment, de manière à sortir à nouveau du lit. ''Café ou thé?''

Pourquoi vouloir s'expliquer d'avantage, si tout allait bien et qu'elle ne m'en voulait pas? Probablement pour me rassurer moi-même. J'avais l'impression d'avoir mal agis, vraiment mal. Peut-être aurais-je dut écouter son sauveur, lorsque ce dernier m'avait conseillé d'emmener mon amie à l'hôpital pour sa jambe et pour sa tête, au lieu de me fier à moi-même et d'emmener cette dernière chez moi. Et encore une fois, Charlotte me mentionna qu'elle savais que je n'étais pas le genre d'hommes vicieux qui aurait pu prendre plaisir de la situation. Me connaissait-elle vraiment tant ça? Personne ne sait jamais ce que l'autre va faire, même si on connait cette personne sur le bout des doigts. Comment pouvait-elle en être certaine? Puisque, pour être honnête, je n'étais même pas certain moi-même de bien agir. Habituellement, je n'aurais jamais eut le culot de l'embrasser en premier et maintenant, de lui mentionner que je fantasmais sur elle et ce, depuis longtemps. Quoi qu'il en soit, puisqu'elle ne m'en voulait pas, je me suis radoucis un peu, heureux. Au moins, maintenant, je pouvais être certain d'une chose, c'était qu'elle allait un peu mieux et que j'avais bien fait de la garder avec moi. Elle ne voulait pas m'embarrasser? ''Pourquoi? J'ai dit que tu m'embarrassais?'' Si c'était le cas, je ne m'en rappelais plus. ''Il ne me semble pas, non. J'ai juste voulu mentionner que je t'appréciais beaucoup et que je commençais à tomber amoureux de toi, c'est tout. Pas que tu m'embarrassais, au contraire. C'est juste que... ta façon de m'embrasser laisse porter à confusion, comme si tu avais des idées précises en tête et qu'ensuite, tu refusais de me laisser continuer, en m'expliquant que tu veux apprendre à me connaitre. Tu comprends?'' Pourquoi lui parler ainsi? Et surtout, de ça? Peut-être parce que j'étais tanné de devoir tourner autour du pot depuis le début de la soirée. Lorsque nous étions tous les deux, dans la salle de bain, au restaurant, plusieurs idées m'étaient apparues, mais là, j'avais tout simplement essayé de la rassurer. Au parc, même chose. Elle s'accroche, passe ses bras autour de mon corps et soudainement, bye bye, je veux te connaitre!

J'ai commencé à lui proposer un café ou un thé. Quelque chose à manger également. ''Tu veux rien d'autre que des céréales? À croire que tu avais ceci en tête depuis le début, hum? Pas vrai?'' Les céréales, là, pas autre chose! ''Je dois avoir ça, oui.... Et fais comme chez toi...'' Je me suis rapproché d'elle un moment, avant de lui enlever une mèche de devant ses cheveux et de remonter la couverture. Mes mots n'avaient pas vraiment été chercher loin... et j'aurais certainement du les garder pour moi. Mais bon, ce qui est dit, est dit. Elle me sourit à mes mots, ce qui me laissa croire qu'elle ne m'en voulait pas vraiment. Une chance pour moi. ''Un thé, pas de problème. Tu peux regarder dans la pendri et prendre ce qui te fera plaisir, aucun problème. De toute manière, je vais te laisser seule quelques minutes pour aller chercher ce que tu veux. Tu pourras en profiter pour t'habiller.'' Je suis resté là, à la regarder un moment, avant de me pencher vers elle et de l'embrasser, comme elle l'avait fait, au parc. Ce n'était peut-être pas vraiment le moment idéal, mais j'avais besoin de savoir si oui ou non, elle m'en voulait pour ce que j'avais pu lui dire. Et puis, sans crier gare, j'ai posé mes deux bras autour d'elle, sous la couverture, de manière à pouvoir la coller contre moi, tout en continuant de l'embrasser.

Si c'était le cas? Non, pas vraiment. Oui, d'accord, je n'avais pas l'habitude d'autant de proximité avec mes anciennes petites amies, si on pouvait les appeler ainsi. Avais-je déjà eut une petite amie? Je l'ignore. Disons que oui et non. Mais lorsque Charlotte me mentionna qu'elle n'avait eut aucunes idées déplacées en tête, je me mis à sourire. À d'autre... et elle se reprit aussitôt. Elle essayait de se convaincre que c'était trop tôt? Pourquoi? Ne savait-elle pas que la vie est trop courte et lorsque nous avons envie de faire quelque chose, vaut mieux le faire immédiatement, que de le regretter pour le reste de notre vie? Elle attrapa alors la couverture et s'en couvrit la tête, ce qui me fit sourire encore plus. Visiblement, ses paroles l'avaient gêné énormément. Et tout ce qu'elle avait raconté était vrai, c'était beaucoup trop tôt. De toute manière, je ne savais pas vraiment ce que j'étais encore pour elle. Un ami? Un petit ami? Une simple connaissance? Encore plus? Encore moins? Comment le savoir? J'ai préféré lui demander si elle voulait manger quelque chose, réalisant que si nous continuions de cette manière, les bonnes résolutions allaient être pour quelqu'un d'autre. De plus, je commençais à me sentir étrange, pas la peine de vous mentionner que le rouge que j'avais aux joues pouvait se voir très loin. ''Des céréales? Pas de problème. De toute manière, tu devrais voir ce que moi, je mange c'est temps-ci. Aucune classe, je t'avoue. C'est vraiment du n'importe quoi et à n'importe quelle heure!'' Pour ce qui est des vêtements qu'elle aurait bien aimé que je lui rende, je lui ais bêtement mentionné qu'elle pourrait les prendre seule, puisque j'allais quitter la pièce quelques minutes, dans le but d'aller lui chercher quelque chose à manger, comme ses fameuses céréales, ainsi qu'un thé. Mais au lieu de partir, je me suis approché d'elle à nouveau et poser mes lèvres sur les siennes.

J'avais probablement l'air d'un idiot ainsi. Elle venait de m'expliquer un paquet de truc et moi, de mon côté, je venais de me jeter sur elle, dans l'espoir d'avoir quelques minutes d'attention. C'est lorsque j'ai senti ses bras se refermer autour de mon cou, que j'ai arrêté de l'embrasser une seconde, de manière à pouvoir lui parler. ''Des céréales... Je vais aller t'en chercher.'' J'ai alors lâché mon étreinte et tranquillement, quitté la pièce, tout sourire. Oui, j'aurais bien aimé rester auprès d'elle, mais je savais bien que ceci n'allait en rien aider. J'allais uniquement me mettre certaines choses en tête et espérer, pendant tout le reste de la nuit, qu'elle puisse les réaliser. Ce n'était peut-être pas vraiment bête de lui mentionner que j'étais intéressé, mais bon. Avec tout ce qu'elle venait de me mentionner, il faut croire que j'étais extrêmement gêné. Un bol, une cuillère, du lait, des cherrios et un morceau de banane dans les céréales plus tard, je suis revenu, très tranquillement et toujours avec le sourire aux lèvres, dans la chambre. ''Je t'ai manqué?'' Et, secrètement, j'espérais deux choses. L'une, qu'elle me dise oui. Et l'autre, que je puisse continuer où nous en étions. Mais une chose était certaine, tout était possible avec Charlotte. C'était elle qui m'avait mentionné, quelques instants avant, de vouloir se rhabiller et, qu'elle se disait depuis un certain temps, que tout était trop tôt. Et, pour ne rien vous cacher, elle avait peut-être raison. J'avais peur de ne pas être à al hauteur, sachant bien qu'elle avait un amant depuis un sacré bon bout de temps. Et puis, pourquoi penser à ça aussi? Des amis, ça n'a pas ce genre de pensés, non?

Si elle m'avait manqué? Énormément et ce, depuis plus de 7 ans. Mais pour seule réponse, je lui ai souri, à pleines dents. J'avais l'impression que même si je ne répondais pas franchement à sa question, elle allait comprendre que oui, j'avais besoin d'elle pour continuer de respirer. Lentement, j'ai posé mon regard vers son bol de céréale, lorsqu'elle me mentionna l'odeur des bananes. ''Oui, pourquoi? C'est meilleur ainsi, tu vas voir. C'est toujours ça que je mange, le matin, de bonne heure. Disons que c'est plus nourrissant. Il y a un problème?'' Charlotte et moi, nous n'avons jamais été amis, tout les deux. Nous nous étions jamais vraiment parlé, avant la semaine dernière, au centre commercial. Comment voulait-elle que je sache qu'elle en était allergique? ''Si tu n'aimes pas, je les retourne et je te fais autre chose, c'est tout.'' Étrange pour une fille qui était prête à manger n'importe quoi, quelques heures plutôt, au restaurant. Maintenant, elle refusait de manger ses céréales. Tranquillement, j'ai pris la cuillère des mains dans mon amie, avant de reposer cette dernière dans le bol de céréales. Difficile? Probablement... mais lorsque j'ai réalisé qu'elle y était allergique, je me suis empressé de déposer le tout par terre, à l'autre bout de la pièce. Pas question qu'elle le regarde non plus. Lorsqu'il était question de fruits de mer, je faisais presque une réaction, uniquement à regarder ce qui se trouvait dans mon assiette. ''Meilleure chance la prochaine fois!'' Et soudainement, comme si ma vie en dépendait, j'ai recommencé mon petit manège avec mon amie, soit celui de l'embrasser. Mes baisers se faisaient un peu plus insistants, comme si j'avais peur qu'elle finisse par me glisser entre les deux. Ce que je ne souhaitais vraiment pas. ''Tu préfères que j'avertisse tes amies que tu restes ici pour la nuit ou ...'' Je ne voulais pas vraiment terminer ma phrase, espérant qu'elle me mentionne qu'elle allait rester, mais que je n'étais pas dans l'obligation d'avertir quelqu'un. De toute manière, je me voyais mal aller voir Hannah ou Violett et leurs dire que Charlotte passerait la nuit avec moi. Même si ce n'était que pour dormir, je savais bien que je n'aurais aucun courage pour le faire. Déjà que je ne me reconnaissait plus envers Charlotte, c'était épouvantable. Moi qui avait toujours été élevé dans le respect et qu'il fallait absolument faire attention à la personne qui se trouvait devant nous, j'avais l'impression de manquer de respect envers mon amie, surtout lorsque j'ai lâché ses lèvres pour m'attaquer, tranquillement, à son cou.

Une allergie alimentaire est quelque chose d'épouvantable et, lorsque j'étais petit, j'en avais payé le prix fort. pas la peine de mentionner que je n'allais pas forcer Charlotte a manger quelque chose qu'elle ne souhaitait pas et encore moins si elle en était allergique. J'allais même changer mes habitudes et arrêter de manger des bananes au petit déjeuner, au cas où je finirais par avoir un blanc de mémoire, en manger et ensuite, l'embrasser. Rien, je n'allais rien faire pour qu'elle puisse se rendre malade ou encore pire, mourir. Je ne voulais pas la perdre, même si je la connaissais à peine. Je l'aimais oui, mais je n'étais pas prêt à le lui dire encore, de  peur qu'elle ne me mentionne que pour elle, ce n'était pas le cas. Peut-être un jour, allais-je être capable de le lui mentionner, mais pour l'instant, je préférais continuer de poser mes yeux sur elle, dans son regard si attirant, avant de l'embrasser, passionnément. Elle me mentionna ensuite que non, je n'étais pas dans l'obligation de mentionner à ses amies qu'elle n'allait pas rentrer de la nuit. Donc, est-ce que ceci voulait tout de même dire qu'elle resterait avec moi? Je crois bien que oui... c'est pour cette raison que je me suis permis de descendre plus bas, pendant qu'elle me parlait, me risquant à déposer plusieurs baisers dans son cou. Je savais que j'allais probablement me faire repousser, surtout avec ce qu'elle mentionnait depuis le début de la soirée, soit qu'elle désirait apprendre à me connaitre. Je voulais la même chose qu'elle, soit tout apprendre de ma nouvelle amie, mais quelque chose me poussait à continuer, me disant que si je ne franchissais pas cette étape, j'allais finir par le regretter pour le reste de ma vie. Pourquoi? Aucune espèce d'idée. Je sentis Charlotte frisonner sous mes lèvres, ce qui me fit arrêter un moment. ''Ça va? Je vais trop vite, c'est ça? Tu n'as qu'à me le dire et j'arrête tout de suite, promis.'' Oui, promis. J'avais besoin d'entendre chaque battements de son coeur à l'unisson du mien, mais uniquement si elle le désirait. Je n'allais rien faire de ce qu'elle ne voulait pas. Je ne voulais pas aller trop loin avec elle et qu'ensuite, qu'elle regrette ses gestes. Je ne souhaitais pas non plus la forcer à rien. Moi même, j'avais certaine difficulté à ce niveau, puisque la gêne s’emparait trop souvent de moi. Alors, je pouvais comprendre mon amie mieux que quiconque au monde. ''Si tu veux que j'arrête et que j’attende, je vais t'attendre, je te le promet.'' J'ai porté ma main droite à sa joue, la caressant du bout des doigts. ''Je veux juste que... que tu ne regrettes rien, demain matin, c'est tout.'' Pour une raison inconnue, j'avais besoin de parler à cet instant, immédiatement. Charlotte aurait pu décider de me parler de sa vie, de son enfance, de ses joies et de ses peines, j'allais en profiter pour lui parler de moi également, ne revenant plus jamais sur un sujet aussi délicat.

Beaucoup d'effets, hum? Ceci devenait de plus en plus intéressant. Plus les minutes passaient à ses côtés et plus j'apprenais ce qu'elle aimait, ce qu'elle détestait et maintenant, ce qui pouvait la faire frissonner. Et comme cette personne était moi, ceci me fit étrangement sourire. Heureux? Probablement, oui. J'avais l'impression que maintenant, j'avais toutes mes chances, mais au fond, quelque chose me faisais extrêmement de la peine. Disons qu'avec le temps, je n'avais pas vraiment changé. J'étais toujours le petit dérangé, celui qui restait à l’écart, comme à l'école. D'accord, physiquement, j'avais extrêmement changé, mais le reste, question caractère, question mentalement, j'étais toujours le même, l'espèce de mongole qui préférait passer les récréations à la salle de bain, de peur de se faire tabasser. Alors, pourquoi maintenant s'intéresser à moi? Probablement pour mes yeux, c'est ça? Tout en déposant ma main droite sur sa joue, Charlotte continua de parler, tranquillement. Elle ne voulait pas que je regrette, moi non plus. Pourquoi regretterais-je? Elle était là, non? Alors pourquoi se soucier du reste? Le reste de sa phrase, pendant qu'elle déposait un léger baiser sur le bout de mon doigt et qu'ensuite, déposa ma main au niveau de son coeur, me fit réfléchir un moment. Elle était quoi pour moi, exactement? Une amie, non? Plus? Comment lui expliquer que je n'en avais aucune idée? D'accord, j'avais déjà embrassé plusieurs filles dans ma vie, mais je n'étais jamais sortis avec l'une d'entre elle. En fin, il y avait bien eut Laurianne, mais c'était différent. J'avais cru l'aimer... mais disons que nous n'avions pas les priorités à la même place. Nous avions essayé de fonder quelque chose de solide entre nous, mais ceci n'avait pas duré et elle avait décidé de mettre un terme à notre relation. Si je regrettais? Pas du tout. Comme présentement. Quoi qu'il puisse arriver, je n'allais rien regretter. De toute manière, je crois être devenu assez vieux pour savoir quand m'arrêter, pas vrai? Comme présentement. Pour seule réponse à sa question, soit de savoir ce que nous étions l'un pour l'autre, j'ai préféré lui faire un petit sourire en coin, espérant qu'elle puisse continuer de parler, de me poser d'autres questions. Je ne voulais pas répondre à celle-ci, de peur de dire n'importe quoi et qu'ensuite, elle le prenne mal. Si jamais je lui mentionnais que nous étions simplement amis, j'allais probablement recevoir une gifle de sa part et ensuite, Charlotte allait partir, non? Si jamais je lui mentionnais qu'elle était ma copine, c'était grave? J'ai donc préféré lui sourire, regardant le mur derrière elle, espérant pouvoir trouver un sujet de conversation autre que celui-ci, si jamais elle ne continuait pas d'elle-même. Mais heureusement, elle commença à me parler de d'autre chose, voulant savoir toutes sortes de choses chez moi. C'était mieux ainsi, de toute manière. Pas que je ne l'aimais pas, mais disons que j'avais peur de la décevoir, peur qu'elle finisse par se lasser, sachant très bien qu'elle aurait quelqu'un d'autre auprès d'elle et ce, dès le lendemain soir... peut-être même avant, comment le savoir. ''Le rose, le 13, ton sourire et ta façon de rire et je n'ai aucun beau souvenir d'enfance, désolé.'' J'ai alors porté mon attention sur mon chat, Lexie, qui venait tout juste de faire son apparition dans la pièce. J'ai alors reprit possession de ma main qui n'avait pas lâché le pull de mon amie. ''Ouais... peut-être adorable, mais pas autant que toi...'' J'ai laissé mes paroles en suspend un moment, avant de poursuivre. ''Je suis désolé pour toute à l'heure. Tu as raison, nous avons toute la vie devant nous et puis, honnêtement, je ne préfère pas jouer dans les plates-bandes de ton ex. Je... je ne me sens pas vraiment à l'aise avec ça et puis... désolé de le mentionner ainsi, mais je n'ai aucunement l'intention de jouer à l'amant... tu comprends? te voir de temps en temps, s'envoyer en l'air et ensuite, bye bye, on se recroise dans le couloir... Je ne veux pas de ça. Je préfère, et de loin, passer ma vie à côté de la même fille, au lieu de voyager sans cesse, espérant un jour tomber sur la bonne.'' J'avais mentionné ces mots tout en fixant Lexie, ne voulant pas croiser le regard de mon amie. Pourquoi lui mentionner mes mots ainsi, comme si j'aurais réellement pu penser à plus pour elle. Je devais me rendre à l'évidence. J'avais probablement un joli sourire, comme me l'avais souvent mentionné Laurianne, mais rien d'intéressant à l'intérieur. J'étais quelqu'un de sans coeur, qui ne pensait qu'à lui et qui mentait sans cesse. C'était ridicule... complètement ridicule.

Je savais qu'en ne répondant pas à sa question, j'allais la décevoir et même lui faire de la peine, mais je ne voulais pas la faire souffrir en lui disant ce que je pensais réellement de nous deux. Ce que je pensais du fait qu'elle et moi, tout était possible entre nous. J'avais peur de lui mentionner que je tenais excessivement à elle et que je l'aimais énormément, que je voulais passer un bon moment de ma vie avec elle et me réveiller, à chaque matin, à ses côtés. J'avais peur qu'elle finisse par se lasser, qu'elle finisse par comprendre que j'étais toujours le même petit con de l'école, que je n'avais pas réellement changé. Qu'un jour ou l'autre, mes mensonges allaient finir par éclater au grand jour et même, qu'elle trouverait le moyen de savoir ce qui c'était réellement passé avec son frère. Que j'étais complètement coupable de sa mort. Je ne voulais pas que cela arrive, je ne voulais pas devoir lui expliquer tout ce qui c'était passé cette nuit là, puisque de toute manière, je ne savais pas vraiment ce qui était arrivé. Et, en plus, je me voyais mal tout lui dire, sachant que la semaine dernière, lorsqu'elle m'avait posé la question, j'avais refusé de répondre et lui avait mentionné, ensuite, n'importe quoi. J'agissais ainsi depuis plus de 15 ans, je n'allais pas changé du jour ou lendemain, désolé. J'ai donc évité de répondre à sa question, m'empressant de lui mentionner que je préférais le rose, ainsi que plusieurs petites choses insignifiantes. ''Oui, que veux-tu. Disons que le bleu et le vert, c'est trop commun comme couleur préférée chez les garçons. J'ai voulu faire spécial.'' J'avais probablement l'air ridicule, mais peut importe. Et non, je ne lui avais pas posé de questions, uniquement dans le but de pouvoir la revoir une autre fois, et le lui demander. Plus j'en connaissais sur mon amie, plus j'avais l'impression que celle-ci pouvait partir. Mais en ayant toujours des questions à lui poser, j'avais espoir qu'elle puisse lui répondre plus tard. Elle m'expliqua ensuite qu'elle n'avait aucun souvenir agréable de son enfance. Je devais m'en douter. Son père la battait, elle avait perdu sa mère et son frère. Disons que nous avions un passé assez commun, tout les deux. La seule différence, était qu'elle ne voyait plus son père. J'aurais bien aimé ne plus voir le mien non plus, mais je devais toujours le croiser au travail et, de temps en temps, il m'appelait pour me prévenir de faire attention au travail ou ce genre de chose.... ou encore, lorsque sa copine lui avait dévoiler certaines choses qui s'étaient passées entre nous. C'était toujours ainsi. Je lui ai alors expliqué ma vision des choses, que je souhaitais pas devenir l'amant de passage, celui qui viendra lui combler un vide lorsque son ancien copain ne serait pas présent pour elle. Ceci allait être plus pratique pour elle, elle n'aurait qu'à traverser le couloir et bonjour Nickolas! Et moi, bel imbécile, j'allais lui ouvrir la porte et ce, à tous les coups, espérant qu'un jour, elle puisse me dire qu'elle préférait qu'on arrête de jouer et qu'elle était devenue vraiment amoureuse.

Sans un mot, Charlotte se leva et commença à fouiller dans ma chambre. Pas trop gênée, la demoiselle! Pour ma part, je ne lui dis rien, la regardant uniquement faire son petit tour de chambre. Aurais-je dût l'arrêter et lui demander de venir prendre place à mes côtés? Pourquoi le ferais-je, ne sachant pas comment agir autrement avec elle? De toute manière, j'étais curieux de savoir ce qu'elle cherchait. Probablement de la drogue, non? C'était peut-être ça. Avec le comportement changeant que j'avais depuis le début de la soirée, elle avait peut-être cru que j'avais quelque chose, comme une substance illégale, dans ma chambre. Meilleure chance la prochaine fois, c'est caché dans la cuisine. Blague à part, je ne savais pas pourquoi elle fouillait ainsi, et ceci commençait à me faire rager. Pourquoi ne pas me demander tout simplement ce qu'elle voulait, au lieu de faire comme chez elle? Ha oui, peut-être parce que je le lui avais demandé, de faire comme chez elle, quelques minutes avant. La prochaine fois, j'allais fermer ma bouche. Charlotte trouva mon portable et revient s’asseoir à mes côtés. Sans même attendre une réponse de ma part, elle composa un numéro et attendit. Pourquoi vouloir appeler un taxi pour filer, puisqu'elle habitait de l'autre côté de la porte? À moins qu'elle voulait appeler Hannah ou Violet pour leur demander de venir la chercher et de ne pas poser de questions. C'était possible. Je me suis donc levé à moitié, ne voulant pas briser son intimité, mais lorsque j'entendis le prénom de Joey de la bouche de Charlotte, j'ai cru mourir. C'était donc ça, c'était donc lui qu'elle appelait en premier. J'aurais du m'en douter, pourquoi aurais-je pu croire qu'elle avait changé, elle? Pourquoi être tombé amoureux de la seule fille qui voyait toujours son ex pour passer quelques nuits en sa compagnie? J'étais vraiment damné! Charlotte lui expliqua qu'elle avait rencontré quelqu'un et qu'elle souhaitait donc arrêter de le voir, de temps en temps. Un léger sourire apparu sur mon visage et je repris place sur le lit, attendant la suite. Elle lui mentionna que même si nous apprenions présentement à nous connaitre, elle était très attachée à moi. Lorsqu'elle coupa la communication et se tourna vers moi pour m'expliquer qu'il n'y avait pas 36 solutions, j'ai cherché mes mots un instant. ''Je ne t'ai jamais dit que je ne te croyais pas. Pourquoi tu l'a appelé comme ça, sans réfléchir avant, sur un coup de tête, ne sachant même pas ce que je pense réellement de toi et de tout ça?'' Pourquoi lui poser autant de questions, aussi? ''Je ne veux pas que tu partes. Je veux continuer à te parler pendant tout le reste de la nuit. Je veux apprendre à te connaitre sur le bout des doigts et ensuite, voir si ça colle entre nous. Je veux... je veux être certain que tu fasses ce que tu as envie de faire et pas seulement que tu le fasses parce que j'aimerais que tu le fasses, tu saisis? Comme pour l'histoire avec Joey. C'est certain que maintenant, je me sens mieux avec cette histoire, mais j'aurais bien aimé que tu le fasses pour toi et pas seulement pour me faire plaisir.'' Je me suis levé d'un bond, laissant Charlotte seule, dans ma chambre. Arrivé dans le salon, je me suis empressé de prendre mon ordinateur portable et de retourner dans ma chambre, tout en reprenant place dans mon lit, assis à côté de Charlotte. Je me suis mis à taper quelques mots dans la barre de recherche, avant de donner l'ordinateur à mon amie. Global Star - Acheter une étoile. ''Je crois qu'il n'y a pas 36 façon d'exprimer ce que je ressens pour toi, en ce moment même. Il n'y en a que 2. Soit tu me crois, lorsque je dis que je tiens à toi, soit tu ne me crois pas et je préfère qu'on arrête de se voir, tous les deux. À toi de choisir. Moi, j'ai fais mon choix. Je veux apprendre à te connaitre et ce, pour le restant de ma vie. Je ne veux pas que tu crois que je ne suis qu'un beau parleur, qui souhaite uniquement quelque chose et ensuite, ne plus te donner de nouvelles. Ce n'est pas dans mes habitudes. Je... Pour être honnête, je n'ai jamais vraiment eut de copine. Juste... quelques bonnes amies. Tu veux qu'on vérifie les démarches pour t'en acheter une?'' Je parlais, bien entendu, de lui acheter ce que je lui avais promis au parc.

Elle voulait laisser son ancien copain depuis environ 2 semaines? Donc, je n'y étais pour rien? Alors, pourquoi mentionner à Joey le contraire? Pourquoi lui faire mention qu'elle avait rencontré quelqu'un et qu'elle ne voulait pas tout perdre, à cause de lui? J'avais envie de le lui demander, mais j'ai peur de sa réponse. Peur qu'elle ne me dise qu'elle se cherchait un prétexte pour le laisser tomber et lorsqu'elle m'avait aperçu, elle avait préféré m'inclure dans ses folies. ''Tu es loin d'être folle, stupide ou prétentieuse. Je n'ai jamais voulu que tu crois ça.'' C'est tout ce que j'ai trouvé à lui dire, pour le moment. Je cherchais mes mots, ne voulant pas être trop direct envers elle... ''C'est juste que... lorsque tu te fais faire le coup quelques fois, tu essaie de faire confiance ensuite. Je ne dis pas que je ne te fais pas confiance, loin de là, j'essaie juste de voir si toi aussi, tu seras comme les autres, qu'à la première seconde, tu décideras de partir et de me laisser seul.'' Présentement, je parlais un peu trop de moi, ce qui commençait à me faire paniquer. Je ne voulais pas commencer à parler de mes problèmes, de mon passé, lui dire le pourquoi que j'étais toujours seul et que j'avais de la difficulté à garder une fille dans ma vie. ''Je vais faire attention, je te le promet... Je ne veux juste pas trop m'attacher, comme je le fais habituellement, et souffrir ensuite, comme toujours.'' Allait-elle comprendre maintenant pourquoi se refusait de lui mentionner ce qu'elle était vraiment pour moi? Une bonne amie? Une petite amie? Une simple connaissance? C'était trop tôt pour le dire, je ne voulais pas me brûler les ailes encore une fois et devoir tout effacer ensuite, comme je le faisais habituellement.

Je me suis alors levé et dirigé vers la pièce adjacente, soit le salon, pour aller prendre mon ordinateur portable et l'emmener dans la chambre. Je me suis mis alors à la recherche du site que j'avais trouvé, soit celui où on pouvait acheter une étoile à l'être aimé. J’espérais seulement que ceci puisse faire réaliser à Charlotte que je tenais à elle et que je pensais à elle sans cesse. J'ai essayé de lui faire comprendre ce que je ressentais, sans toute fois être directe, caressant chaque mot, comme si j'avais peur que ceux-ci puissent lui faire du mal. Lorsqu'elle me mentionna qu'elle me croyait, avant de prendre ma main dans la sienne, toujours en me souriant, je n'ai pu m'empêcher de lui sourire à mon tour, sachant qu'avec Charlotte, ceci allait être différent. Je n'allais pas devoir essayer d'être heureux, je l'étais vraiment. J'aurais bien aimé pouvoir le lui mentionner et j'ai même essayé, ouvrant la bouche à mon tour pour lui mentionner que je l'aimais... mais mon amie fut plus rapide, me demandant si elle pouvait manger quelque chose et qu'ensuite, elle regarderait pour l'histoire de l'étoile. ''Oui, oui, aucun problème. Tu peux y aller, sers-toi, fais comme chez toi.'' Je suis resté un moment là, à la regarder, ne sachant pas quoi ajouter de plus. J'aurais bien aimé lui faire comprendre qu'elle représentait, présentement, tout ce que j'avais. D'accord, j'avais de bonnes amies, mais c'était autre chose. Aucune d'être elles n'avaient réussit à me faire perdre la tête comme Charlotte le faisait. Aucune ne réussissait à me faire perdre mes moyens de la sorte. Et aucune d'être elle ne comptait réellement à mes yeux, autant que ce petit bout de femme. Aucune... Tout en déposant mon ordinateur sur le lit, j'ai à nouveau regarder mon amie, avant de poursuivre. ''Plus de bananes, c'est promis. Je n'ai pas l'intention de t'envoyer à l'hôpital et de continuer notre première soirée de la sorte. Déjà que je m'en veux pour tout ce qui c'est passé jusqu'à maintenant, je ne veux plus qui t'arrive quelque chose. Je tiens trop à toi pour ça.'' J'ai repris sa main un moment dans la mienne, caressant sa paume du bout des doigts, n'étant plus capable de la regarder, sans avoir le goût de l'embrasser.

Elle avait manqué de chance? Ouais... Disons qu'à voir avec qui elle avait passé les dernières années, je comprenais parfaitement. Joey... Laissez-moi rire! Et avant? Aucune idée. Disons que je n'avais pas cherché à avoir des nouvelles de cette fille avant de me retrouver dans le même immeuble et en étant son nouveau voisin. Pourquoi? Tout simplement car je croyais qu'elle avait autre chose à faire de sa vie, que de perdre son temps avec un gars qui ne savait même pas la différence entre petite amie et bonne copine. J'étais lamentable. Non, désolé, je SUIS lamentable. Donc, elle ne tombait que sur des nuls depuis le tout début? Merci, c'est gentil. J'avais l'impression qu'il fallait que je me sente viser ou du moins, qu'elle avait lâché ses mots en espérant que je puisse lire le sous-entendu derrière. Était-ce le cas? Pensait-elle vraiment que j'étais comme ces mecs qui ne pensent qu'à eux et qui se foutent complètement des autres? Probablement... mais même si elle me mentionna qu'elle croyait que je n'étais pas comme eux, soit de vouloir coucher avec elle et ensuite la laisser en plan, j'avais l'impression qu'elle n'était pas vraiment honnête avec elle-même. Peut-être me disait-elle tout ceci uniquement en espérant que je puisse lui dire qu'elle se trompait? ''Tu as raison, je ne suis pas comme eux. Pour tout avouer, je n'ai jamais eut l'intention de te faire du mal, jamais. Passer la nuit avec toi, oui, désolé de te l'apprendre, mais pas dans le but de te cracher dessus dès le lendemain matin. Et ça, c'est vrai.'' J'ai reposé mes yeux dans ceux de Charlotte, espérant qu'elle puisse me croire. Et bien maintenant, elle le savait. Oui, si elle m'aurait laissé faire tout à l'heure, j'aurais probablement essayer de coucher avec elle, mais bon, du passé, c'est du passé. Pas question de revenir là-dessus.

Pour changer de sujet, j'ai été chercher mon ordinateur portable et j'ai recommencé à lui parler d'étoiles, espérant être assez clair dans mes propos. Je voulais qu'elle voit que je tenais sérieusement à elle et pas qu'elle était uniquement une partie de plaisir, un simple jouet qu'on pouvait jeter dès la première occasion. Je voulais apprendre à la connaitre d'abord et ensuite, vérifier si ou non, nous pourrions faire un bout de chemin ensemble. Peut-être avais-je trop d'idées étranges? Peut-être était-ce pour cette raison que Laurianne m'avait laissé tomber, prétextant que je n'étais qu'un petit égoïste et que ce n'était pas normal, après 6 mois de couple, que je ne l'avais même pas présenté à mon père. Allô! Probablement parce que mon père, je ne lui parle plus? Bonne excuse, pas vrai? Et en plus, je ne tenais pas à mentionner à tout le monde que je connaissais, qui était véritablement mon paternel. Un homme complètement abruti et toujours entrain de partir à la chasse aux femmes. Présentement, il avait une copine, il parlait avenir et mariage avec elle et ceci me faisais tout drôle. Je ne voulais pas non plus le présenter à Charlotte. Je savais qu'à la moindre occasion, il essayerait de lui mettre la main aux fesses. Étrange, puisque c'est ce que j'avais fais à mon ami, 7 ans auparavant. Faut croire que ce dernier m'avait probablement élevé comme lui. ''Ce n'est pas de ta faute si je n'ai pas payé le vin au restaurant et que j'avais peur que le serveur puisse nous suivre. Ce n'est pas de ta faute si je n'ai pas pris ta défense avec la femme complètement impolie. J'aurais du t'embrasser à nouveau, comme tu l'avais fait, devant tout le monde, espérant que tous puisses arrêter de nous regarder étrangement. Et ce n'est pas de ta faute pour le clochard. Personne ne pouvait savoir qu'il y aurait un homme dégoutant ce soir là et que ce dernier semprendrait à toi. J'aurais du venir t'aider et te porter secours.'' Elle avait raison depuis le tout début, je n'étais pas comme les autres garçons qu'elle avait eut le plaisir de rencontrer. J'étais l'un des rares à vouloir se cacher lorsque quelque chose de grave arrivait. Nous sommes restés quelques temps assis là, à nous regarder. J'avais même finis par lui prendre la main, caressant sa paume du bout des doigts, ne sachant pas si je devais l'embrasser ou non, vu ce que je lui avais révélé, quelques minutes avant. Soit l'histoire de lui mentionner que j'avais eut la brillante idée de vouloir passer la nuit avec elle et ce, dès le tout début. Charlotte se leva ensuite et se dirigea vers la cuisine. Je ne l'ai pas suivis, j'ai préféré attendre qu'elle sorte de l'appartement. Elle m'avait mentionné vouloir manger quelque chose, mais je savais que ceci était probablement une espèce de façon pour me fuir, une manière caché pour me mentionner que j'allais trop loin, que c'était trop, que j'allais trop vite. Pourquoi lui avais-je mentionné tous ces mots aussi? Pourquoi ne lui avais-je pas tout simplement souri, espérant qu'elle puisse comprendre autre chose qu'un: Bonjour, tu m'intéresses vraiment beaucoup!

Charlotte refit son apparition, quelques temps ensuite, boite de biscuits et verre de lait en main. Elle reprit place à mes côtés. ''Ne me fais plus jamais ça, d'accord? Je croyais que je t'avais fait peur avec mes propos et que tu avais décidé de me fuir...'' Et puis, est-ce que ça me dérangeait vraiment ce que mon amie puisse penser de moi présentement? Pas vraiment. Si jamais elle ne souhaitait rien, elle n'avait qu'à me le dire, j'allais le comprendre. De toute manière, elle m'avait bien fait comprendre que je l'intéressais, pas vrai? Sinon, elle n'aurait pas appelé son ancien petit ami devant moi, espérant que je puisse entendre la conversation. Je me suis empressé de poser à nouveau mes lèvres sur les siennes, mais de manière un peu plus insistante. Et puis, au diable le verre de lait qui commençait à dégouter sur le bord de ma couverture, tout ceci pouvait bien attendre.

Si j'étais déçu de la tournure des évènements? Pas du tout... mais par contre, je pouvais mentionner que j'étais un peu craintif sur toute la ligne. Je ne savais pas vraiment ce qu'avait en tête Charlotte, si bien que lorsqu'elle décida de se lever et de quitter la chambre, je ne sût pas quoi faire. Je l'ai regardé partir un moment et, toujours avec la bouche ouverte, regretter ensuite mes paroles. J'étais trop direct avec elle, surtout depuis qu'elle m'avait mentionné qu'elle voulait apprendre à me connaitre. Pourquoi agir de la sorte aussi? N'étais-je pas celui qui voulait tout connaitre de la personne, avant même de décider de la prendre par la main? Oui, c'était moi ça... alors pourquoi agir de la sorte avec Charlotte? Pourquoi lui faire toutes sortes d'allusions depuis le début, si c'était pour arrêter ensuite, ne voulant pas aller jusqu'au bout après? Puisque, c'était bien ce que j'avais l'intention de faire, pas vrai? Lorsque Charlotte revient avec sa boite de biscuits et son verre de lait, je ne pu m'empêcher de lui mentionner que j'avais eut peur qu'elle ne s'éloigne et qu'elle puisse repartir chez elle. Lorsque mon amie me mentionna qu'elle n'avait pas l'intention de partir et que tout ce qui était arrivé depuis le début n'était de la faute de personne, j'ai été rassuré un peu plus. Disons que pour l'instant, je me sentais un peu mieux et surtout, rassuré. Mais je n'ai pu m'empêcher de lui sourire, lorsque j'ai décidé de l'embrasser une nouvelle fois, essayant de mettre un peu plus de pression dans mes baisers. Si jamais Charlotte y répondait, tout ceci voulait probablement dire quelque chose de plus, non? Mais bon, même si le verre de lait penchait dangereusement et que ce dernier commençait à couler en goutte à goutte sur le couvre-lit, ceci n'a pu empêcher mon amie de continuer à m'embrasser, ce qui me fit arrêter une demi-seconde. Prenant le verre de lait dans une main et le paquet de biscuit dans l'autre, j'ai déposé le tout par terre, avant de reprendre où j'étais rendu, quelques minutes plutôt, soit d'embrasser mon amie, mais au niveau du cou. Tout en déposant plusieurs baisers dans son cou, j'ai préféré tout de même engager la conversation, de peur qu'elle ne finisse par se faire des idées. Des idées? Certainement, puisque c'était exactement ce que j'avais en tête en ce moment même. ''Si tu ne veux pas, tu m'arrêtes tout de suite. Pour ma part, depuis la première fois où j'ai posé mes yeux sur toi à l'école, j'ai... j'ai toujours perdu la tête lorsque tu étais tout près de moi. Et je n'ai jamais arrêté de penser à toi, ensuite. Jamais. Je sais que c'est revenir sur des paroles déjà prononcées, mais je ne veux pas que tu regrettes ensuite, d'accord? Je n'ai pas l'intention de t'ignorer ensuite ou encore, faire comme ces hommes qui n'ont aucun respect pour les femmes. Je voudrais bien qu'on se revoit demain et tous les autres jours de la semaine, si tu es d'accord. Voir si oui ou non, il pourrait bien se passer quelque chose entre nous ou bien que ce n'était que... enfin, que physique.'' Mes dernières paroles pouvaient très bien être mal prises, c'est pour cette raison que j'ai arrêté de me coller à mon amie, avant de poser mes yeux dans les siens. ''Pour l'instant, ce n'est pas le cas, rassures-toi. Pour tout t'avouer, je n'ai jamais ressenti quelque chose comme ça avant... C'est pour cette raison que je voudrais te garder avec moi pour la nuit. Et puis, si tu veux uniquement dormir près de moi, je vais être aux anges tout de même, tu n'as même pas idée. Puisque, de toute manière, je...'' Comment lui expliquer tout ça aussi? Devais-je le lui dire ou elle finirait par le comprendre elle-même? Bof, si elle l'apprenait immédiatement ou beaucoup plus tard, est-ce que ceci dérangeait vraiment? Non, pas du tout. Alors, je vais voter pour le plus loin possible. J'ai donc décidé de me taire, regardant le mur derrière Charlotte, ne sachant pas vraiment si je devais essayer de l'embrasser ou encore, la laisser prendre les devants. Pourtant, j'ai attendu sagement qu'elle décide quoi faire, ne sachant pas comment agir avec elle. Et puis, même si elle décidait de prendre le paquet de biscuits et en grignoter quelques uns ou encore, décidait de me mentionner que tout ceci était trop tôt et qu'elle venait tout juste de mettre un terme à ses aventures étranges avec son ancien petit copain, espérant pouvoir avoir quelques temps de répit, ceci n'allait pas me déranger. J'allais même comprendre. Tout ce que je savais, était que je ne voulais pas la voir passer la porte d'entrée et comprendre qu'ensuite, j'avais tout raté, qu'elle ne reviendrait plus. Même si elle me mentionnait que nous n'étions qu'amis tout les deux et que des amis, ça ne fait pas ce genre de truc, j'allais m'en réjouir. Au moins, je m'aurais fait une amie, pas vrai? Peut-être que tout ceci serait épouvantable lorsqu'elle finirait par me le mentionner, me mentionner que nous étions que de bons amis, mais j'allais m'en remettre. Peut-être dans des années, mais un jour, c'était certain. ''Je tiens à toi Charlotte, vraiment.''

''Merci seigneur!'' J'ai enfin réussit à respirer et à poser mes yeux dans ceux de Charlotte. ''Je croyais que... enfin que tu... Tu me rassures, tu n'as même pas idée! Je t'adore!'' Moi qui croyais qu'elle était une fille facile, qui voulait uniquement passer quelques minutes avec quelqu'un et ensuite, essayer de rencontrer quelqu'un d'autre, j'étais rassuré. Vraiment, mais vraiment rassuré. ''Ne dit pas que je ne veux plus de toi, c'est ridicule. Même si tu serais la pire des petites garces au monde, je voudrais toujours de toi, donc... ce n'est pas parce que tu penses exactement comme moi, soit que c'est trop rapide, que je vais t'en vouloir. C'est juste que je croyais que tu souhaitais... enfin... tu comprends, non? Disons que je m'aurais probablement forcé un peu... Pas que tu ne m'attires pas, au contraire, juste que... ta couleur préférée, à toi, c'est quoi? Et ton chiffre chanceux? Tu as des passions, tu aimes les animaux? Le nom de ta meilleure amie? Je ne connais presque rien de toi, à part ce qui est arrivé avec Daniel et un peu de l'histoire avec ton père. Mais sinon, c'est le néant total. Et puis, tu sais, je vais te révéler un truc...'' J'ai passé une main dans mes cheveux, ne sachant pas vraiment comment le lui dire. ''Tu sais, lorsque je t'ai mentionné que je n'avais eut que de bonnes copines et je ...'' J'ai arrêté un moment de parler, ne sachant pas par quoi commencer pour continuer. Comment lui faire comprendre où je voulais en venir? '' Et je... À ta place, je prendrais un autre verre de lait, Lexie est entrain de le baptiser.'' Mon chat tombait à pique, la tête la première dans le verre, entrain de boire le liquide! J'espérais uniquement que Charlotte ne puisse pas me poser d'autres questions, surtout sur le fait que je ne terminais jamais mes phrases. Je n'avais pas l'intention de m'ouvrir autant, surtout à une personne que je ne connaissais pas entièrement. Certes, oui, je l'appréciais, mais c'était encore trop tôt pour lui dire certaines choses. Mais bon, si jamais elle comprenait par elle-même et qu'elle me posait des questions, j'allais lui répondre, sans aucun problème. ''Je dois avoir quelques couvertures de plus et un coussin à quelque part. À moins que... ça te dérange qu'on partage le même lit cette nuit? Et promis juré, je garde mes mains loin de toi. De toute manière, je ne saurais même pas vraiment quoi faire alors...'' Je me suis mis à rire, avant d'arrêter d'un coup sec, regardant toujours mon chat entrain de boire.

Dans plusieurs semaines? Est-ce que plusieurs mois pouvaient aussi lui convenir? Ou encore, dans quelques années? J'étais tenté de le lui demander, mais ceci n'aurait servit à rien. À part, probablement, un regard étrange de la part de ma nouvelle amie. Non, plutôt, de ma nouvelle petite amie. Je crois... Je vais mentionné amie, uniquement pour ne pas me faire de fausses idées, mais si ce n'était que de moi, je préférerais et de loin, dire petite amie, amoureuse, mon ange, mon rayon de soleil, ma princesse, ce genre de truc. Sauf que bon... j'avais peur qu'elle ne finisse par se dire que je disais n'importe quoi et que finalement, je lui avais mentionné vouloir attendre, uniquement parce que c'est ce que elle, elle voulait entendre. La réponse? Pas du tout. J'avais mes raisons de vouloir l'attendre et puis, lorsqu'elle m'a sourie, j'ai compris que j'aurais toutes les misères du monde à l'oublier, si jamais elle finissait par rencontrer quelqu'un. Qu'elle finisse par faire sa vie loin de moi. Plus que je la regardais, plus j'avais l'intention de lui mentionner que je l'aimais, mais quelque chose bloquais, quelque chose me disais de ne pas le lui dire, qu'elle pourrait prendre peur et finir par partir. Qu'elle finirait peut-être par se faire des idées de moi, se disant que je ne souhaitais qu'une seule chose, l'avoir pour moi seul... ce qui était un peu le cas, je devais me l'avouer, mais tout de même. Pas méchamment, loin de là. Et puis, Charlotte avait raison: C'est en allant trop vite qu'on finit par regretter beaucoup de choses. ''Tu as raison. Je ne veux rien regretter de tout ça. Je voudrais m'en souvenir toute ma vie et comme un bon souvenir. Pas seulement me dire: Ha bon... c'était donc ça!'' Et ça, je ne voulais pas le regretter. Je voulais vraiment apprendre à la connaitre et pas uniquement savoir quelle marque de sous-vêtements elle portait. Je voulais connaitre son plat préféré, son film favori, quel genre musicaux elle aimait, tout ce genre de choses. Je voulais également écrire son nom dans l'écorce d'un arbre et entourer ce dernier d'un grand coeur. Je voulais trouver une chanson et me dire: Tiens, celle-ci sera à nous. Je voulais faire des folies et parler de l'avenir avec un 'nous', au début de chaque phrase. Je voulais essayer de créer certains moments magiques qu'on pourrait se souvenir, beaucoup plus tard, après tout ceci. Parce que.., il y a bien un après, pas vrai? J'ai alors commencé à lui demander quelques petites choses insignifiantes, ressemblant étrangement aux questions qu'elle m'avait posé avant. Elle s'empressa de me répondre et, contrairement à mes habitudes, j'ai écouté la demoiselle attentivement, espérant pouvoir garder tout en mémoire. Donc, nous avions quelques petits points en commun. ''Tu as oublié de mentionner que tu avais un très joli sourire...'' Je me suis risqué à lui faire un compliment, ne sachant pas vraiment comment elle pourrait le prendre. Mais bon, qui n'essaie rien, n'a rien. C'est bien connu! De toute manière, je ne voulais rien en échange, à part un joli sourire de sa part et de sa part uniquement. Plus besoin de regarder les autres filles au monde, je savais que Charlotte serait celle qui finirait par faire mon bonheur. J'avais envie de le lui dire, mais encore, j'ai préféré lui parler du chat, espérant qu'elle puisse ne pas me poser trop de questions. Charlotte décida donc de se lever et de se diriger, à nouveau, dans la cuisine. Par contre, cette fois-ci, je savais bien qu'elle reviendrait. Je me suis même surpris à sourire comme un imbécile, comme si j'étais le pire des demeurés. Ne venait-elle pas de mentionner, avant de partir, qu'elle préférait partager le même lit que moi? J'en avais bien peur. Disons que ceci me rendait heureux, mais en même temps, un peu nerveux. D'accord, j'avais déjà passé la nuit avec d'autres filles, comme Astrid ou encore, Rosie, mais c'était autre chose. Ces deux filles, elles étaient mes amies, rien de plus. Même si je les aimais beaucoup, ce n'était que de l'amitié, rien à comparer avec ce que je pouvais ressentir pour Charlotte. Est-ce que ceci pouvait aller porter à confusion? Tout ce que je savais, c'était qu'il était hors de question que je me colle sur elle pendant la nuit. Sinon, bonjour les malentendus dès le lendemain matin! Charlotte revient avec son verre de lait et commença immédiatement à le boire, avant que Lexie ne puisse lui faire comprendre de le partager avec elle. Avait-elle mentionné NOTRE étoile? Décidément, tout était possible avec elle. Tellement, que pendant quelques minutes, je me suis dis qu'elle ne voulait peut-être plus en entendre parler. ''Tu veux l'appeler comment? Car, je crois bien qu'il doit en avoir une demi-douzaine qui s'appelle Charlotte. Et pour ton histoire de cheval, je veux bien. On pourrait peut-être aller en montagne, le weekend prochain, si ça te tente. Une petite randonnée, rien que toi et moi...'' J'avais l'impression de faire des projets d'avenir avec elle, ne sachant pas vraiment si elle serait d'accord ou non.