17 heures bien tappante. Toujours au lit entrain de morver. Grippé.... non, mais complètement anéhantis. Je venais d'avoir une conversation assez mouvementé avec mon père et ce dernier n'était pas, mais alors là, pas content du tout. Pour quelle raison? Aucune idée, mais c'était tout de même moi qui avait finit par en payer les concéquences. Pour l'instant, je n'avais qu'une seule envie, de rester enfermé dans ma chambre et attendre que tout ce passe pour le mieux. Mais lorsque j'ai regardé l'heure sur le cadran de l'horloge, j'ai paniqué un moment, ne sachant pas vraiment comment j'allais pouvoir expliquer mon retard auprès de Charlotte. En 15 minutes, j'étais lavé, habillé, avait nourri le chat et devant la porte de mon amie, tout en espérant que cette dernière puisse me pardonner. Une heure et quelques minutes de retard... rien de bien alarmant, pas vrai? Mais ma plus grande peur était de tombée nez à nez avec son copain...ou enfin, son ancien petit ami, celui qui continuait de toujours partager sa vie. Mais depuis tout le reste de la semaine, j'avais une question qui m'avais agacé pendant un bon moment. Pourquoi continuer de voir son ex, si on ne ressent plus rien? Pourquoi ne pas essayer de rencontrer la bonne personne, au lieu de se montrer au bras de son ancien copain? Peut-être que moi, je voyais la chose ainsi, mais certainement par elle, puisque bon, elle continuait son petit manège. Enfin, il me semble... À moins que ce ne soit ma voisine de droite. C'était possible aussi. Tout en m'approchant tranquillement de la porte de ma voisine de face, soit Charlotte, je tremblais légèrement. J'avais comme l'impression que cette dernière pouvait bien me mettre à la porte n'importe quand et même, avant même de m'avoir ouvert la porte. C'était Charlotte après tout, pas vrai?

Il y avait aussi le fait que je n'étais jamais entré au Buttery. J'avais entendu de bonne chose au sujet de ce restaurant, comme que c'était un retaurant assez réputé et assez... comment dire... pour les gens avec des moyens assez élevés. Mais bon, une fois, ce n'est pas coutume, pas vrai? De toute manière, je voulais épater Charlotte, pas aller lui servir du McDonald comme premier rendez-vous. Après avoir donné trois petits coups à la porte, j'ai attendu d'avoir une répnse de sa part. Je n'allais que rester 5 secondes devant sa porte et si jamais elle ne m'ouvrais pas, j'allais partir, sans jamais revenir.

Si j'allais bien? Je n'ai pas, sur le coup, répondu à Charlotte. C'est avec la bouche un peu trop ouverte que j'ai hoché positivement la tête, Comment ne pas bien aller, si Charlotte venait de m'ouvrir la porte et que cette dernière était jolie comme un coeur? J'étais tenté de lui dire, mais j'ai préféré, et de loin, uniquement lui sourire, avant de réaliser que mon amie était en jupe et... en talon? ''Tu vas vraiment sortir comme ça?' C'est avec un regard étonné que j'ai commencé à la regarder de la tête aux pieds. Un joli chandail rose, très mignon au passage, une jupe sexy jusqu'au genoux et ses cheveux, d'un blond cendré, cascadant sur ses épaules. Oui, elle était magnifique et elle me plaisait énormément, mais de là mentionner qu'elle était habillé d'une façon correct pour la sortie, ce n'était pas vraiment les mots juste. ''Tu sais que je ne roule pas en Cadillac ou en décapotable, pas vrai?' Tout en entrant dans l'appartement de Charlotte, je lui ais alors pris son sac à main et sa veste, qu'elle n'avait pas terminé d'enfiler, avant de porter le tout sur la table de la cuisine et de m'approcher de sa porte fenêtre, celle qui donnait sur la cours arrière, où était notre stationnement. ''Tu vois la moto noir au fond de la cours? Ça, c'est mon genre. En pantalon et attache tes cheveux, je t'en pris. Je ne veux pas que tu attrapes froid pendant la route.'' Devais-je lui faire la bise également, comme elle me l'avait fait, lorsque nous nous étions séparé au centre commercial, après une brève discussion. Comme une petite conversation sur comment elle allait, si elle désirait que l'on se voit pendant le weekend ou encore, si elle désirait m'embrasser. Ha non, ça, par contre, je ne lui avais pas demandé... mais j'y comptais bien un jour le faire, et non lui demander. Quoi que... devais-je le faire avant? Juste au cas où? ''À moins que tu n'y vois un inconvénient et que tu préfères qu'on prenne ta voiture? Ça ne me dérange pas du tout, tu sais. Si oui, tu pourrais même gardé ta jupe sexy qui te donne des jambes de rêve et qui.... commence drôlement à me donner des chaleurs. Tu n'as pas chaud ici, toi? Et puis, comment vont tes amies, il me semble que cela va faire un bon bout de temps que je ne les ais pas vu dans l'immeuble.... Et puis zut, tu es superbe comme ça, on prend tout de même ma moto, tu n'auras qu'à te coller d'avantage à mon dos. Et puis, ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre, soit sans crainte!'' Vous savez, le genre de fantasme que tout garçon peut avoir dans sa vie? Une jolie infirmière blonde, vêtue d'une façon assez sexy et puis, qui doit passer le reste de la soirée avec vous... CE genre là...

Une petite blague? Non, pas vraiment. C'est vrai que si jamais elle se collait plus à moi, j'allais certainement être le dernier à ne pas être heureux. Même mon chat allait être traumatisé avec moi! Attrapant la veste et le sac à main de mon amie tout en passant près de la table, je me suis empressé de donner un léger coup de main à Charlotte pour enfiler sa veste. Comme un parfait gentleman, un homme charmant et bien élevé. J'avais pris ça où, moi? Ha oui! Dans un film que j'avais écouté, hier au soir, espérant pouvoir trouver certaines petites pistes pour m'aider à flirter avec Charlotte. Enfin, je n'avais pas beaucoup d'expérience en la matière et j'avais peur de décevoir cette charmante jeune femme. Les règles pour ce soir? Très simple: Être poli et courtois, drôle et charmant, romantique et sensuel. Enfin, peut-être pas le dernier, mais tout de même, j'allais essayer d'être quelqu'un de mature, tout en étant comique. ''Tu as déjà embarqué sur une moto? Parce que... j'ai un petit secret pour toi. Elle est nouvelle et je n'ai pas encore conduit complètement seul avec elle. J'espère que ça ne te fais pas peur?'' Je ne tenais pas vraiment à lui dire pourquoi j'étais en retard depuis plus d'une heure. De toute manière, l'important était qu'elle me pardonne, non?

Visiblement, je ne lui faisais pas peur. Rassurant? Oui, mais uniquement un peu. Jamais je n'aurais pensé que le style ''moto'' pouvait plaire à Charlotte. J'avais déjà vu son ancien petit ami quelques fois et ce dernier ne ressemblait pas du tout, mais pas du tout, à ce genre d'hommes. Ouais, quoi que moi non plus, mais on ne sait jamais qui peut se cacher derrière la face voilée de quelqu'un. Tout le monde a ses secrets, tout le monde désire cacher quelque chose le plus longtemps possible. Pour ma part, c'est l'histoire avec le frère de Charlotte, Daniel. Peut-être qu'un jour, tout ceci va sortir, mais si jamais c'est le cas, j'espère sincèrement que ce ne sera pas devant elle. Je ne me vois pas vraiment commencer à lui expliquer comment son frère est mort et que tous ses anciens amis sont en parti responsable, moi aussi, par la même occasion, uniquement après avoir échangé notre premier baiser. Dîtes-moi, il y aura, bien entendu, un baiser ce soir, non? Si oui, c'est moi qui commence ou je dois attendre qu'elle le fasse ou me le demande? Depuis quelques temps, les femmes sont beaucoup plus entreprenante, vraiment beaucoup plus. J'ai comme l'impression, lorsque je regarde dans ses yeux. Un petit brasier? Oui, probablement. Quelque chose d'effrayant et, en même temps, quelque chose de pas si compliqué à comprendre. Jamais de la vie, je n'avais remarqué ceci chez elle. Une nouvelle facette? Oui, pourquoi pas! Mais lorsque j'ai commencé à dire n'importe quoi, de parler de ses amies ou encore, de lui dire qu'elle n'aurait qu'à se coller d'avantage à mon dos, elle ne s'offusqua pas et se contenta de me remercier, tout en me montrant sa tenue. À vrai dire, ce petit compliment lui faisait grand plaisir, ça se voyait drôlement. Son ex n'avait pas l'habitude de lui faire de compliments ou quoi? Il me semble que lorsque tu trouves quelqu'un de jolie, tu lui en fais mention, non? À moins que venu de ma bouche, ceci ressemblait plutôt à une plainte désespérée de ma part. Tout était possible, on ne sait jamais!

Tout en l'aidant à revêtir sa veste, elle m'avisa que c'était tout nouveau pour elle, qu'elle n'avait jamais embarqué sur une moto de sa vie. ''On est mal partis... Je ne l'ai que depuis quelques jours. Oui, d'accord, je me suis pratiqué un peu, mais je pensais que tu aurais pu la conduire un moment, de manière à pouvoir me montrer comment diriger mes gestes et mes mots.'' Diriger mes gestes et mes mots... Ça voulait dire quoi tout ça? Ha oui! Tom Cruise avait dit ces quelques mots dans le film. La jeune femme le regardait d'un air amoureux et lui, lui avait lancé 'm'aider à diriger mes gestes et mes mots!', pour lui faire mention que si jamais elle désirait quelque chose de lui, de lui en faire mention. Je devais probablement clarifier mes mots alors, car ce n'était pas vraiment tout ceci que je voulais mentionner à mon amie. ''Enfin, je veux dire: Être ton élève!'' Être ton élève... Maintenant, tu es vraiment, mais vraiment dans la me**e. Vraiment. ''Laisse tomber, fait comme si je n'avais rien dit, d'accord?'' Gêné? Oui, affreusement. Je ne me sentais pas vraiment bien présentement. Je disais n'importe quoi et ceci, n'était pas vraiment mon genre. Habituellement, je disais ce qui me passais par la tête et je ne prenais pas la peine de me dire si ceci fonctionnait ou non. Mais présentement, à tout moment, je pouvais très bien lui dire n'importe quoi, sachant que jamais de la vie, je n'allais faire attention à mes mots. J'attendis patiemment que mon amie verrouille sa porte d'entrée à clé, avant de lui offrir mon bras, mais avant que cette dernière ne puisse le prendre, je me suis ravisé. Pas question... Trop tôt! Surtout après lui avoir fait mention que je désirais devenir son élève. En passant, un élève de quoi? Français, mathématique ou autre? Je vais voter pour la case autre. Si jamais vous ne comprenez pas, rendez-vous à 23 heures à mon appartement. Habituellement, c'est environ vers cette heure qu'on peut entendre ma voisine de gauche s'amuser...

Rendu à l'extérieur, je me suis empressé de me diriger vers mon modèle de transport, avant de donner à Charlotte un casque. ''Tu sais que tu vas être toute décoiffée?'' Les jolies filles, habituellement, n'aiment-elles pas être coquette et toute mignonne? Peut-être que ceci pourrait faire reculer Charlotte, pas vrai? ''Par contre, je suis certain que même décoiffée, tu dois être vraiment jolie.'' Maintenant, tais-toi.

Tout en lui donnant le casque, je me suis risqué à lui faire un compliment, espérant que ce dernier puisse la faire rougir, au lieu de quoi je rougissais moi aussi, comme un abruti, comme un idiot, comme un vrai retardé. Finalement, Colbie avait peut-être raison. Je devais vraiment avoir un problème entre les deux oreilles pour penser que je pouvais avoir une chance avec elle, en agissant de la sorte. Mais lorsqu'elle me fit de petits yeux doux, tout en m'indiquant qu'elle avait besoin d'aide, j'ai paniqué. Besoin d'aide pour quoi? Regardant un moment derrière moi, espérant pouvoir trouver quelque chose qu'elle avait besoin, j'ai cherché à comprendre le sens de ses paroles. Devenait-elle cinglée? Ou bien, c'était moi qui commençait à perdre le Nord? ''Tu veux quoi au juste?'' Je passais probablement pour un triple idiot, mais je ne comprenais absolument rien de ce qu'elle voulait me mentionner. J'ai soudainement eut la brillante idée de jeter un regard au casque puis de la dévisager, et ainsi de suite. ''Haaaaaa, d'accord!'' Je me suis alors emparé du petit objet qui pouvait lui sauver la vie en cas d'accident puis, maladroitement, le lui ai mis sur la tête. En fait, je lui avais mis de travers. Le devant en arrière et l'arrière en avant. Elle était très mignonne comme ça, ce qui me fit pouffer de rire. ''Tu devrais sortir plus souvent comme ça. Tu me plaît.'' Les trois derniers mots avaient été dis très vite, dans l'espoir que Charlotte ne les comprenne pas.

Tout en prenant place sur ma moto, j'ai donné deux petits coups sur mon siège, vers l'arrière, espérant que Charlotte puisse y prendre place. J'ai attendu qu'elle y prenne place avant de lui dicter la marche à suivre pour s'appuyer sur moi. '' Plus bas tes mains...Non, non, non, tu es trop basse, remonte!...Non plus, trop haut...TROP BAS!...''

Je me suis retenu pour ne pas lui sourire, tellement je la trouvais mignonne, tout en replaçant son casque sur sa tête. Et puis, pour ne pas me mettre à rougir d'avantage devant elle, je me suis empressé de la faire monter derrière moi, tout en lui indiquant où placer ses mains. Avoir su que ceci aurait été beaucoup plus compliqué pour me faire comprendre, je lui aurais proposé de faire une balade avec moi bien avant! Car plus qu'elle glissait ses mains sur mon corps, plus que je frissonnais, mais je me suis mis à respirer normalement, lorsqu'elle décida de poser ses deux mains vis à vis ma taille, l'encerclant au passage. C'était peut-être mieux ainsi. Je me voyais mal devoir lui faire mention de remonter ses mains à toutes les trente secondes, ne sachant pas vraiment où cette dernière voulait les déposer. J'ai alors démarré, de manière à ne plus rien entendre des paroles de ma nouvelle amie. Une chance pour moi qu'une moto est bruyante, car présentement, j'avais tout de sorte de chose en tête, trop de pensées en même temps. Je me sentais libre et tellement bien. Un peu plus et je me mettais à chanter. À vrai dire, une chance pour moi que la moto émettait un brui d'enfer puisque oui, je chantais présentement. Quelque chose de tout mignon, sans prise de tête, quelque chose de calme et de réservé. Quelle était la chanson? Pourquoi faire? Vous n'aviez qu'à écouter avant, c'est tout! J'avoue que pendant un moment, j'ai mal agit. J'aurais peut-être du garder mes mains à ma place, mais lorsque j'ai réalisé ce que je faisais, il était déjà trop tard. Arrêté à un feu rouge, je me suis empressé de poser le bout de mes doigts sur la main de Charlotte, celle qui me tenais toujours par la taille. Simplement un petit frôlement, pas de quoi à devenir complètement folle ou, encore, de crier à l'harcèlement. Car de nos jours, maintenant, on ne peut plus être certain de rien. Un mauvais mot, un mauvais geste et immédiatement, on avait l'étiquette du pervers collé au front. Pas question de laisser Charlotte me poser cette étiquette, je comptais bien me comporter cette fois. Probablement pour la première fois de toute ma vie. Ne rien prendre à la légère et que si jamais je voyais que j'avais une porte d'entrée vers elle, de la franchir. Mais immédiatement lorsque le feu d'arrêt passa au vert, j'ai remis ma main à sa place initiale. Pas besoin de m'attarder une seconde de plus sur la main de mon amie.

Finalement, le trajet fût de courte durée, ce qui me déplus un peu. J'aurais bien aimé aller à l'autre bout de la ville, uniquement pour que Charlotte puisse garder ses deux mains sur moi. Mais bon, je n'allais certainement pas le lui demander, hein? Je ne me voyais pas vraiment lui dire: non, non, non, garde tes mains sur ma taille, j'adore. Franchement, non, non, non, vraiment pas. Mais lorsque Charlotte fût descendu de voiture et qu'elle retira son casque, je me suis empressé de lui donner un coup de main pour replacer ses cheveux, tout en posant mon regard dans le sien. Je n'avais qu'une seule envie présentement, mais je me suis retenu. Ceci ne se faisait pas, mais alors là, vraiment pas. Le même genre de pensés que j'avais eut pour elle, bien des années avant. Par contre, pouvions-nous faire mention qu'il y avait plus que de l'attirance physique? Pas vraiment, puisque je ne la connaissait pas du tout encore. Enfin, oui, je la connaissais tout de même un peu, mais peut-être pas assez non plus pour pouvoir mentionner que j'en étais amoureux. Elle me plaisait, c'était l'évidence même, vu de la manière que je la regardais présentement, mais sans plus pour l'instant. Je tenais tout de même à la connaitre d'avantage avant de pouvoir me dire mentalement que oui, elle était la bonne. De toute manière, qui me disait que je lui plaisais aussi? D'accord, elle avait mentionné, au centre commercial, que j'étais gentil et beau gosse, je crois que c'était ça qu'elle avait mentionné. Oui, c'était bien ses mots. Par contre, elle ne me connaissait vraiment pas avant de me mentionner que j'étais gentil alors, peut-être avait-elle simplement regarder dernière moi, lorsqu'elle avait mentionné que j'avais un certain charme. Après quelques secondes sans bouger et le regard perdu dans le sien, j'ai mis fin au bruit au alentour de nous, en coupant le moteur et en m'empressant de prendre le casque des mains de Charlotte pour le déposer sous le siège, avec le mien. ''Tu....est-ce que tu...'' Comment lui expliquer ça? Aucune espèce d'idée. J'ai donc décidé de me taire, préférant que ceci que des paroles qui pourraient certainement sortir tout croche et d'une manière totalement déplaisante, comme lorsque je lui avais mentionné que je souhaitais devenir son élève. Aucune classe! Ha ha ha Élèves, Classes! Ouais, j'ai rien écrit... C'est avec un sourire ensuite, que je me suis empressé de regarder Charlotte. J'avais probablement l'air d'un gamin de 12 ans présentement, mais je m'en moquais. Pour un soir seulement, je pouvais revenir en enfance et enfin, avoir la conversation que j'aurais bien aimé avoir avec elle, au Lycée. Si je suis entré dans le restaurant? Non, pas tout de suite. Pour l'instant, je ne faisais que regarder Charlotte dans les yeux et ensuite, par terre, comme un triple idiot.

J'ai commencé à lui mentionner n'importe quoi, avant de la regarder un moment et puis, de regarder le sol sous mes pieds. Je n'osais pas vraiment la regarder, de peur de me mettre à rougir comme un con et de devoir expliquer mon expression. Car si jamais elle me demandait des explications, je pouvais certainement lui dire n'importe quoi! Comme présentement. Que des mots qui n'avaient aucun sens, aucune signification, le tout bégayé drôlement par un garçon qui se trouvait ridicule. C'était quoi l'idée aussi de l'avoir invité? J'aurais probablement dut me taire et tout simplement, la voir de temps en temps, dans les couloirs de l'immeuble. Comme ça, peut-être que j'aurais aussi pu apprendre à la connaitre et ne pas devoir chercher mes mots indéfiniment. Mais contrairement à ce que je pensais présentement, j'étais tout de même heureux de l'avoir invité, lui prouvant ainsi que je l'aimais bien ou encore, que j'étais intéressé à en apprendre un peu plus sur elle. Une nouvelle connaissance, une nouvelle amie et ensuite? Rien, non rien du tout. Oui, Charlotte ne me laissait pas indifférent, mais avec tout ce qui s'était passé avec son frère, je me voyais mal commencer à lui tenir la main ou faire des projets avec elle, tout en gardant le 'nous', disponible. C'était comme...trop. Beaucoup trop. Peut-être qu'avec un peu de temps, j'allais pouvoir me faire à l'idée que je n'étais pas responsable de la mort de Daniel, mais pour le moment, je ne souhaitais pas m'éterniser sur cette facette. Je devais voir les choses autrement et puis, comme si je pouvais véritablement l'intéresser. Comme si j'avais une petite chance avec cette fille! Pas besoin de mentionner que je rêvais en couleur, pas vrai?

Charlotte me demanda ensuite si je souhaitais aller me promener un peu, avant d'aller manger. Oui, pourquoi pas? Ceci pouvait très bien se faire, car de toute manière, je n'étais même pas certain de pouvoir avaler quelque chose, tellement que la nervosité était présente. Et, habituellement, lorsque je suis nerveux, ce qui arrive assez fréquemment, je dis n'importe quoi, fait n'importe quoi et normalement, je n'ai même pas le temps de me rendre à la salle de bain avant d'être malade. La dernière fois que tout ceci c'était passé? Chez Katherine, au début de la semaine, lorsque je lui avais fait mention que j'avais invité une amie à diner. Elle m'avait posé des tonnes de questions sur Charlotte, comme si le fait que j'allais avoir une petite amie allait enfin me décider à devenir un homme. Une dispute avait alors éclaté entre nous et puis, j'étais retourné à mon appartement, complètement vidé. À chaque fois que je refusais de répondre à l'une de ses questions, Katherine finissait toujours par me pompée l'air et le tout se terminait par une dispute qui se réglait quelques secondes plus tard. Et c'était toujours moi qui finissait par m'excuser et qui essayait de se faire pardonner. Habituellement, dans le meilleur des mondes, tout ce passait bien. ''D'accord, une petite promenade. De toute façon, ce n'est pas comme si j'avais réservé pour 16 heures, rappeler le restaurant et avait changé l'heure, espérant que tu puisses me pardonner mon manque de savoir-vivre. Non, ce n'est pas comme si j'avais réservé et que nous étions attendu.'' Oui, j'étais sarcastique, oui j'avais réussis à faire déplacer la réservation et, par la même occasion avait demandé au gérant du restaurant de nous mettre une bouteille de vin au froid, espérant que mon amie puisse aimer prendre une coupe tout en mangeant. ''Tu n'as aucunement envie d'aller à ce genre d'endroit, pas vrai?'' Peut-être que Charlotte préférait les fast-food ou encore, détestait tout ce qui touchait la gastronomie. ''Parce que sincèrement, manger de la perdrix et du canard, ce n'est pas vraiment mon truc J'ai juste voulu.... t'impressionner un peu, pensant que tu préférais ceci au lieu d'autre chose. Tu as envie de faire quelque chose d'autre? À moins que... tu me fais confiance?'' Je venais d'avoir une petite idée. Et pourquoi ne pas jumeler repas et cinéma?

Après avoir parlé de réservation et de promenade, Charlotte m'indiqua que non, elle avait vraiment envie d'aller à ce restaurant. Dommage, vraiment dommage. J'allais devoir passer la soirée enfermé entre quatre murs et à me demander qu'est-ce qui se trouvait dans mon assiette. Comme si je n'avais rien de mieux à faire que de me poser ce genre de question. Pourquoi ne pas, tout simplement, partir ailleurs et essayer de passer la plus belle soirée de notre vie? J'avais un début, puisque j'allais être en bonne compagnie. En très bonne compagnie, même. ''Si tu veux aller te promener, on va aller se promener, aucun problème avec ça. Je vais faire tout ce que tu veux, tu n'as qu'à demander.'' Vraiment tout ce qu'elle souhaitait. Vraiment tout. J'avais commencé à marcher seul, droit comme un piquet, les deux mains dans mes poches. Finalement, j'allais laisser faire mon 'tu me fais confiance', puisque Charlotte m'avait expliqué que tant qu'elle n'allait pas manger des sandwichs, tout allait être parfait. Moi qui avait eut l'idée, justement, d'aller chercher des sandwichs et aller sur le bord de l'eau, c'était raté. Un coucher de soleil, je trouve ça romantique, que voulez-vous, mais maintenant, avec ce que mon amie venait de me mentionner, j'ai préféré garder le tout pour moi. Peut-être une autre fois, car ce soir, ça serait souper étrange au menu et réservation à l'eau.

J'ai arrêté de marcher un moment, me retournant vers Charlotte, dans l'espoir que cette dernière puisse venir me rejoindre. ''Tu as mentionné à tes amies ce que tu allais faire ce soir?'' Je voulais aussi savoir si elle leur avait dit à quelle heure elle serait de retour à l'appartement et également, avec qui elle passait la soirée. ''Et, si ça ne te dérange pas.... Tu vas pouvoir éteindre ton portable? Je n'ai pas envie d'avoir le même genre de situation gênante qu'au centre commercial. Ha moins que cela ne te dérange, je vais comprendre.'' Pas le fait que je sois avec elle, mais peut-être qu'elle avait une autre raison pour ne pas pouvoir mettre son téléphone en arrêt complet. Le travail, une urgence, des enfants? Peut-être.... après 7 ans, tout était possible. Si jamais elle en avait, j'allais être heureux pour elle. Un peu triste, par contre, sachant qu'elle n'était plus avec leurs père, mais heureux de savoir qu'elle avait fondé sa petite famille. Un peu jeune, par contre, mais il n'y a pas d'âge. Moi-même, si je l'aurais pu, si j'aurais trouvé la bonne fille avant, j'aurais probablement ma petite famille également. Petite famille.... je souhaites des tonnes d'enfants, pas uniquement un. Et si jamais elle voulait garder son téléphone en fonction, dans l'espoir de trouver un échappatoire si jamais la soirée devenait ennuyeuse? C'était possible aussi. À moi, alors, de faire de cette soirée, une sortie mémorable et magique. Enfin, j'allais essayer, car présentement, si Charlotte refusait de me faire confiance, tout serait à l'eau. Enfin, pas qu'elle ne voulait pas me faire confiance, bien au contraire, mais disons que j'aurais préféré qu'elle ne mentionne pas l'histoire des sandwichs. Tout était raté à cause de cette petite phrase.... Au revoir coucher du soleil et jolie plage! Bonjour chose répugnante dans mes assiette! ''Parles-moi un peu de toi. Qu'es-tu devenue exactement? Tu vois toujours ton père de temps en temps? Tu as un petit ami? Tu as des enfants? Tu travailles depuis combien de temps à l'hôpital?'' Tiens, tous pleins de questions! Rien de mieux que poser toutes sortes de questions, tout en marchant, espérant qu'elle puisse se décrire un peu.

Lorsque Charlotte m'indiqua qu'on pouvait toujours prendre des sandwichs et qu'elle allait plier sur son orgueil, j'ai hoché négativement la tête. Ho que non! Charlotte méritait mieux qu'un repas sur le pouce, surtout si elle mangeait de cette manière depuis longtemps. Pas la peine de mentionner que lorsqu'elle me parla de manger avec les doigts, je l'ai regardé un moment, pas certain de la tournure de sa phrase. ''Des asticots et manger avec les doigts... Rappelle-moi de ne jamais t'inviter dans un jardin botanique ou un truc du genre, d'accord!'' Je lui ais souri un moment, avant de l'attendre, de manière à ce que nous puissions marcher côte à côte, comme de vrais amis. ''Et pas la peine d'aller te cacher dans un trou, tu es assez décoiffée comme ça!'' Un sourire, à nouveau. De mémoire, je n'avais jamais autant sourie de toute la journée et en plus, la soirée ne faisait que commencer. Honnêtement, la présence de Charlotte me remontait le moral tranquillement. Finalement, une chance que j'avais mis les histoires de mon père de côté et que j'avais pris mon courage à deux mains pour aller frapper à sa porte. Et heureusement pour moi, elle ne m'en avait pas voulu pour mon retard. Grace à Dieu! Tout en continuant la conversation tranquillement, je me suis empressé de lui poser certaines questions, espérant qu'elle puisse me parler un peu d'elle. D'accord, ses amies étaient au courant qu'elle passait la soirée avec moi... C'était un bon début. ''Pourquoi Hannah est ravie de la situation? Elle était tannée de devoir supporter ton ancien copain?'' Revenir sur le sujet de Joey n'était peut-être pas une si bonne idée que cela. J'aurais peut-être dut me taire un peu.... ou ne plus jamais parler, non plus. ''Laisse tomber, moi aussi, je vais aller te rejoindre dans ton arbre, pour aller me mettre la tête dans un trou.'' C'était peut-être pas très brillant, mais au moins, ceci voulait tout dire. ''Et pas la peine de me mentionner à nouveau que cela est personnel et que c'est ta vie, je le sais très bien. Je n'ai juste pas pensé avant de parler. Excuses-moi.'' Et voilà, maintenant, j'étais rouge de gêne. Pourquoi je devais toujours trop parler? Katherine me l'avait déjà mentionné, quelques fois, de fermer ma grande bouche. Et pas seulement lorsque je n'avais rien à dire....Tout le temps! Je devais apprendre à rester tranquille, à respirer calmement et prendre mon temps pour faire les choses de la bonne façon. Si tout continuait de la sorte, je ne donnais pas fort de la suite de la soirée. Mais alors là, pas grand chose, vraiment rien non plus. ''Je travaille depuis quelques mois pour mon père, je m'occupe des petits problèmes technique que l'on peut apercevoir avant d'entrer en onde. Enfin, c'est un peu plus facile que ça en à l'air. Je vérifie uniquement que tout fonctionne avant qu'Henrick Sorensen entre en onde pour faire les nouvelles du matin. Par contre, j'ai beau tout essayer pour me faire mettre à la porte, mais rien ne fonctionne. Je ne sais pas comment je vais réussir à ce que mon père comprenne que je ne désire pas rester là, mais je me tais, je préfère le voir souriant et libre de ses mouvements, au lieu qu'il doive se trouver quelqu'un d'autre pour me remplacer. De plus, je me dis que si jamais il lui arrivait quelque chose, que c'est moi qui allait prendre sa place. Donc, je dois garder un pied dans l'immeuble, tout en espérant que son tour arrivera dans beaucoup d'années.'' Bon, maintenant que tu as parlé de la mort et qu'elle n'est toujours pas partie, peut-être que tu pourrais répondre à ses autres questions, n'est-ce pas? ''Et oui, je vie seul depuis le tout début. La cohabitation avec des copains, ce n'est pas vraiment mon truc. Disons que je suis assez bordélique dans mes affaires et j'aime me retrouver dans mon fouillis. Par contre, tu as raison, j'ai un petit chat. Elle n'est pas vraiment âgée, d'à peine quelques mois et elle est pire que moi, lorsqu'il est question de mettre le bordel! Elle s'appelle Lexie et si tu veux, tu pourras venir la voir lorsque ça te tentera!'' C'était quoi ça? Une invitation déguisée pour qu'elle puisse venir prendre un café? Oui, probablement. ''Et oui, célibataire, tout comme toi, ancien copain qui colle au domicile en moins, par contre...'' J'ai soupiré un moment avant de poursuivre la conversation et d'arrêter de marcher, par la même occasion. ''Écoute, si tu souhaites qu'on arrête immédiatement de se voir, je vais comprendre. Je ne me sens pas vraiment bien présentement, c'est pour cette raison que je dis n'importe quoi, espérant que ma gêne puisse se dissiper rapidement.'' Est-ce que je venais de mentionner que j'étais gêné? Certainement! Me sentant rougir d'avantage, j'ai enfoncé mes mains complètement dans les poches de ma veste, espérant que Charlotte puisse comprendre que ce n'était pas contre elle, mais uniquement le fait que je n'étais pas habitué à ce genre de conversation, surtout avec elle.

''Tu veux faire quoi? Je te reconduis chez toi, nous allons manger un morceau et on fait comme si rien ne c'était passé ou bien, on continue de marcher et de parler, espérant que je puisse arrêter de dire des conneries?'' Si j'aurais pu, j'aurais croisé les doigts pour me donner un peu plus de chance avec les deux autres choix, au lieu de tout abandonner, croyant qu'elle voudrait retourner chez elle. De plus, nous n'étions pas très loin de notre appartement, elle pouvait très bien se sauver à tout moment et se diriger vers chez elle, me laissant complètement seul, au beau milieu de nulle part. Nulle part... On était rendu où, au juste?

Décidément, Charlotte était une vraie partie de plaisir. Toujours des tonnes de choses à mentionner et pour me faire décrocher un sourire. Finalement, la soirée n'avait pas l'air d'être si ennuyante que cela. J'aimais bien la compagnie de Charlotte et je savais qu'avec elle, je n'avais aucunement le temps de m'ennuyer, puisque, tout de suite après lui avoir mentionné quelque chose au sujet des bestioles, elle me mentionna que si jamais j'avais l'intention d'aller au jardin botanique, qu'elle pouvait toujours m'accompagner. Minute tigresse, es-tu entrain de me demander de t'inviter une autre journée? ''Aucun problème, je vais le prendre en note.'' Peut-être pas sur une feuille de papier, mais j'allais tout de même garder le tout en tête, sachant très bien que oui, il pourrait probablement y avoir un deuxième rendez-vous et bien plus par la suite, aussi. Lorsqu'elle me demanda si elle était aussi superficielle que cela, j'ai eu un blocage de quelques secondes, avant de poursuivre. ''Oui et non. Disons que si je recule de 7 ans, oui, aucun problème avec ça! C'est même toi qui, en plein milieu de la classe, avait mentionné: C'est quoi ça, une équation? Une nouvelle marque de fringues?... Donc, je me passe de commentaire pour l'ancienne toi, mais présentement, je ne trouve pas que tu dégages ce que tu dégageais, dans le temps. Et c'est mieux ainsi, crois-moi.'' Je n'avais pas l'intention de parler maquillage toute la soirée, donc, c'était pour cette raison que j'avais décidé d'emmener Charlotte avec moi, Cette dernière avait l'air d'avoir vieillit extrêmement vite, en seulement quelques années. Elle avait tout changé, amis, orientation de travail, sa façon de voir la vie également. Enfin, c'est ce que je croyais. Je n'ai rien ajouté à ce que Charlotte me mentionna, au sujet de la discussion qu'elle avait eut avec Hannah, lorsque cette dernière avait su qu'elle passerait la soirée avec moi. Pourquoi me faire paniquer d'avantage, pas vrai? J'ai simplement fait comme si de rien n'était, tout en passant à d'autre chose. Peut-être qu'avec un peu de chance, elle allait pouvoir oublier ce détail et ne plus revenir sur le sujet. Oui, peut-être qu'avec un peu de chance, j'allais pouvoir m'en échapper. ''Si tu savais, tu n'as encore rien vu! Mon père m'a mis dehors de chez lui, prétextant que j'avais une liaison avec sa copine.'' Voilà! C'était sorti tout seul. Si j'allais m'empresser de lui dire que ceci était tout faux? Non, pas la peine. Elle pouvait probablement le voir dans mon regard. Un regard de dégout et, en même temps, de désespoir. ''Disons que depuis quelques temps, j'ai un peu de difficulté avec lui, mais je sais qu'un jour, tout va se replacer. J'attends uniquement cette journée depuis des années.'' Et ça, c'était vrai. Depuis le temps que je lui demandais la vraie nature de mon père, ce dernier restait à son affaire, ne voulant rien me dire.

''Et oui, tu peux venir quand tu veux pour voir Lexie, ça me ferait vraiment plaisir. Vraiment.'' Vraiment, mais vraiment, mais vraiment, mais vraiment beaucoup. Ensuite, tout se bouscula dans ma tête et j'ai commencé à mentionner n'importe quoi. Je n'avais pas vraiment l'intention de mentionner qu'elle voyait toujours son ancien copain, puisque bon, ceci ne me regardait pas, mais alors là, vraiment pas. Pas vrai? ''Moi aussi, je préfère que tu restes avec moi. Et dis-moi, Hannah t'a vraiment dit ça, pour l'histoire qu'on ferait un joli couple? Et toi, tu en penses quoi?'' Quoi? Quel écureuil? ''Laisse faire l'écureuil et répond à ma question. Tu en penses quoi, toi?'' Trop direct? Oui, et puis?

''La journée où il va finir par me parler comme si j'étais un vrai être humain ou encore, son fils.'' Et voilà, j'avais répondu à sa question, qui était 'quelle journée?', mais d'une façon peut-être un peu trop direct. D'accord, depuis le tout début, j'avais l'impression que mon 'père' se moquait de moi et plus que les années passaient, plus je comprenais que oui, je n'avais pas tout à fait tort. Lorsque l'on se parlait, c'était toujours l'enfer, j'avais toujours l'impression d'être de trop dans la pièce... comme si je n'étais pas vraiment son fils. Enfin, non, pas vraiment, mais je me comprenais. De toute manière, c'était mieux ainsi. De cette manière, je ne devais rien à personne. Le fait d'inviter Charlotte chez moi pour venir faire la connaissance de Lexie, ne m'aidait pas vraiment à garder la tête froide, bien au contraire. Même que lorsqu'elle accepta, j'ai souri comme un imbécile. Non, pardon, comme un grand imbécile, comme si c'était la première fois que je réalisais comment respirer et que j'avais manqué d'air pendant des années. J'avais probablement l'air ridicule également, mais j'ai tout de même posé une dernière question à Charlotte, avant de reprendre la promenade. Je voulais savoir ce qu'elle pensait des paroles d'Hannah, soit qu'elle et moi, Charlotte pas Hannah, ferions un joli couple. Sa réponse, assez rapide et direct, me fit grimacer un peu. ''Tu vois, ça, c'est superficielle. C'est pour ça que je t'ai répondu oui et non, Depuis quand on se fait des compliments soit-même? On est toujours mieux de laisser les hommes nous en faire et c'est vrai, tu es très jolie.'' Bon, voilà, c'était dit. Peut-être pas de la manière que j'aurais aimé, mais bon. ''Et... si possible, j'aimerais bien te revoir. Moi aussi, j'ai comme l'impression que le courant passe bien entre nous. Enfin, si ça te tente. J'aimerais vraiment apprendre à te connaitre mieux.'' Et ça, c'était vrai. ''Pour se parler d'avantage, pour apprendre à se connaitre, pour placoter de l'ancien temps, pour réaliser combien le temps passe vite, pour voir si oui ou non, nous avons toujours toutes sortes de choses en commun. Pour être certain que tu ne te trompes pas, non plus. Tu sais, lorsque tu as dit que j'étais quelqu'un de gentil... Moi, je peu te le confirmer, c'est vrai que je suis gentil, mais ça serait à toi de te faire ton propre opinion.'' Maintenant, arrête de parler sinon, tu devras, toi aussi, aller te mettre la tête dans un trou. ''Donc, si je comprend bien, pour toi, si deux personnes sont mignons, ils vont automatiquement bien ensemble. Wow... Et tu penses quoi de l'attirance autre que physique?'' Tiens, une autre question qui n'avait aucun sens. Pourquoi lui demander ça? Ha oui, peut-être parce que j'avais l'impression que présentement, elle me voyait comme un morceau de viande ou un truc du genre. Peut-être qu'elle avait faim maintenant et que c'était pour cette raison qu'elle me mentionnait des trucs étranges. ''Et... crois-tu au coup de foudre? Tu sais le 'lorsque j'ai croisé son regard, j'ai su immédiatement que c'était la bonne personne.' ''. Par contre, j'ai cru bon d'ajouter ceci: ''Tout en regardant autre chose que le physique, mais plutôt la personnalité derrière la personne. Ses goûts, ses habitudes, ses fréquentations, ses peurs et ses joies, apprendre à connaitre ce qu'elle préfère et, bien entendu, voir si ça colle parfaitement avant de lui mentionner que tu tiens à elle. Bien plus qu'à ta propre vie.'' Peut-être un peu trop de sous-entendu, pas vrai? Je ne souhaitais pas lui faire peur, mais bon, c'était peut-être mal parti, qui sait. Surtout avec la suite de mes paroles. ''Si jamais je t'embrassais maintenant, tu me repousserais?''

D'accord, plus question de parler de nos pères. C'était vraiment, mais vraiment une bonne idée. Je ne souhaitais pas entendre que le père de Charlotte lui touchait toujours. Et j'étais certain que mon amie ne voulait pas entendre que mon père, n'était pas vraiment mon père et que ce dernier, lorsqu'il en avait l'occasion, s'amusait à me le rappeler. En d'autres mots, je ne souhaitais pas parler de ma vie à cette fille. Pourquoi? Peut-être parce que je n'étais pas prêt, tout simplement. Oui, elle me plaisait et je souhaitais apprendre à la connaitre d'avantage, mais je ne voulais pas commencer à étaler mes problèmes sur une table que seul moi, me servais. Lentement, j'ai reposé mes yeux dans ceux de Charlotte, lorsque celle-ci s'emporta contre la gente masculine entière. ''Hey, fais attention à ce que tu dis. Ce n'est pas tous les hommes qui pensent pareil. De temps en temps, il y en a qui ont des sentiments aussi. Pas la peine de tous les mettre dans le même panier. Et je respecte ton point de vue, je le comprend même tout à fait. Rien ne vaut le fait de flatter son égaux soit-même, surtout lorsque nous ne sommes pas certain que quelqu'un d'autre va le faire... et non, tu n'as pas de grosses fesses car sinon, tu n'aurais pas été capable d'embarquer sur la moto, tout à l'heure.'' Une façon de mentionner qu'elle était bien faite? Oui, probablement. Oui, elle en avait dit beaucoup plus en quelques secondes que les dernières dix minutes, mais je n'allais certainement pas m'en plaindre. J'aimais bien entendre sa voix, la même qui avait hanté mes nuits, à l'adolescence. ''Et, je n'ai pas voulu t'énerver avec mes mots, sache que je préfère une jolie fille qui ne sait pas qui est jolie, que l'une qui se croit au-dessus des autres. C'est beaucoup moins attirant.'' Pourquoi lui dire ceci aussi? Si je la prenais pour une fille de petite vertu? Présentement? Non, pas du tout. ''Et non, tu n'es pas l'une d'entre elle. Tu ne sais peut-être pas l'effet que tu avais sur les garçons au lycée, n'est-ce pas? Si je te dis que plus de la moitié des garçons n'avaient que des yeux pour toi, tu me croirais?'' Je me suis bien gardé de mentionner que moi aussi, j'avais déjà eut des vues sur elle. De toute manière, je ne crois pas que si, au lycée, j'aurais essayé une approche dans sa direction, que ceci m'aurais aidé et peut-être même valu une réponse positive de sa part. D'accord, j'avais été un vrai imbécile au lycée, le genre de gars à fuir, uniquement dans l'espoir que personne ne vous mentionne: Est-ce que tu le connais?

Après lui avoir parlé de coup de foudre, elle me mentionna que oui, elle y croyait. Mais que ceci était uniquement que du physique. Donc, oui, elle y croyait, mais c'était physique... Donc, oui, elle croyait au coup de foudre, mais uniquement à cause du physique. C'était bien ça, non? Donc, physiquement oui. Ouais, plus j'y penses, plus je me perd. C'est trop compliqué. Pourquoi est-ce que les filles sont aussi compliquées aussi? Pourquoi ne pas être, comme nous aussi? Ha non, mauvaise idée. Parce que si on regardait la manière dont je voyais les choses, j'étais un peu comme une fille. Enfin, façon de parler. Je ne suis pas du genre à vouloir embrasser une fille le premier soir et encore moins vouloir passer la nuit avec elle. Par contre, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai tout de même posé la question à Charlotte, soit celle-ci: ''Si jamais je t'embrassais maintenant, tu me repousserais?'' Pourquoi lui avoir demandé ça? Peut-être parce que j'en avais envie depuis un bon moment, mais que j'avais peur qu'elle ne prenne panique. Par contre, sa réponse me laissa indécis pendant un moment. Oui ou non? C'était un oui déguisé ou un non très mal caché? Est-ce que je devais m'approcher ou attendre le bon moment? J'ai préféré hausser les épaules avant de poursuivre notre promenade, dans le sens inverse, soit pour retourner vers le restaurant. Si elle souhaitait continuer de marcher ensuite, aucun problème avec ça, j'allais marcher en ligne droite pendant un moment, c'est tout. De toute façon, la soirée était encore jeune et ma perle rare n'avait pas l'air de vouloir partir immédiatement. Heureusement pour moi. ''Quelle main? La droite ou la gauche?'' Ouais, c'était pas subtile. ''Je suis pas vraiment le gars qui agit avec impulsivité. Je préfère que ça te tente pour de vrai avant. J'ai pas envie qu'il se passe un truc entre nous et qu'ensuite, on regrette ce qu'on a fait, tu me comprends?'' Est-ce que je parlais uniquement d'un simple échange de salive? Peut-être pas non plus. ''Mais c'est vrai que si je me fis à mon instinct, je t'embrasserais sur le champs et je n'irais pas au restaurant. J'irais plutôt me cacher ailleurs, de peur que quelqu'un puisse nous trouver.'' Pourquoi est-ce que quelqu'un pourrait nous trouver? C'est avec le regard rouge de gêne que je me suis arrêté de marcher un moment, avant de m'approcher de mon amie, de fermer les yeux et de prendre son visage entre mes mains pour déposer mes lèvres sur les siennes. C'était peut-être un peu tôt, mais peut importe. Après plus de 10 ans d'attente, j'avais enfin réussit à embrasser Charlotte.

La reine des connes? Et puis quoi encore? Ne s'était-elle jamais aperçu que bien des regards se retournaient vers elle, lorsqu'elle passait près d'un groupe de garçon? Apparemment, non. Une chance pour moi, car peut-être que ceci aurait pu se passer autrement. Peut-être qu'elle aurait commencé à sortir avec toute l'équipe de Foot du Lycée, qui sait! ''Qui t'a dit que les garçons du Lycée voulaient sortir avec toi?'' J'avais posé ma question une pointe trop aiguë, de manière à pouvoir sourire lorsque cette dernière fut dîtes. D'accord, je lui montrais que je riais, mais j'étais tout de même assez sérieux. Peut-être qu'elle n'avait jamais entendu une conversation entre deux étudiants, dans une salle de bain mal éclairée. À chaque fois que je m'étais retrouvé dans ce genre de conversation, j'avais fuis les lieux assez rapidement, de peur de me retrouver à donner mon opinion sur la jolie blonde. Pas qu'elle n'étais pas intéressante, loin de là, mais bon. Il n'était pas question de dévoiler aux autres ce que je pensais de Charlotte, surtout si je n'étais pas sur la même longueur d'onde qu'eux. Lentement, j'ai essayé de changer de sujet, mais à chaque fois, j'avais l'impression de m'enfoncer encore plus. Pourquoi devais-je toujours dire des conneries, lorsque j'étais en agréable compagnie? Parler de coup de foudre n'était probablement pas une bonne idée. Peut-être beaucoup trop tôt aussi, mais lorsqu'elle me mentionna qu'elle avait envie également que je l'embrasse, j'ai compris que non, tout ceci n'était pas trop tôt. ''Tu m'as dit, je ne te forcerais pas la main... Je voulais savoir laquelle pour cacher l'autre, au cas où. Et non, je sais que tu es droitière. Enfin, je crois.'' Pourquoi est-ce que j'avais dit ça aussi? La droite ou la gauche? Comment dire des stupidités version Nickolas: Il faut qu'il ouvre la bouche, c'est certain qu'il va dire une connerie. Je me suis alors arrêté de marcher et avant qu'elle ne m'arrête, je l'ai embrassé. Peut-être que j'agissais mal, mais depuis son départ du centre commercial, je m'en voulais de ne pas avoir tenté quelque chose. Sa réaction me surpris un peu. D'accord, elle m'offrit ses lèvres pour un échange, mais ce n'était pas vraiment à ce que je m'attendais. Je m'attendais à quoi? Sais pas vraiment... mais à autre chose qu'une Charlotte qui reste de glace. Lentement, je me suis séparé d'elle, sourire aux lèvres. ''Désolé.'' Pourquoi m'excuser? Peut-être parce que j'aurais voulu échanger mon premier baiser avec elle, d'une autre façon, quelque chose de plus personnel, probablement. Pas devant tout le monde, au peu milieu de la rue. Par contre, être devant plusieurs personnes avaient tout de même un grand avantage. Si jamais je recommençais, serait-elle trop timide pour me repousser devant des gens qui pouvaient nous voir? Probablement pas, mais je pouvais toujours essayer, pas vrai. Je me suis alors lentement avancé, avant de prendre sa main droite dans la mienne et de lier mes doigts aux siens. ''Je t'aime bien, tu sais et tu me plais vraiment beaucoup.'' Tout doux mon grand, ce n'est pas parce qu'elle a voulu t'embrasser une fois, qu'elle t'aime bien aussi. De toute manière, elle n'avait pas mentionner qu'elle voulait savoir qui se cachait derrière ton sourire? ''Je veux seulement qu'on apprenne à se connaitre et ne pas aller trop vite. Je ne veux pas qu'on regrette certaines choses par la suite.'' Comme lorsque tu apprendras que j'étais sur le toit, avec ton frère. Ce genre de truc qui pourrait déclencher une bataille mondiale.

Encore une question. Pourquoi autant de questions? Habituellement, je suis quelqu'un qui veut tout savoir immédiatement, mais vu l'agissement de ma nouvelle amie, j'avais l'impression qu'elle était pire que moi présentement. Une question n'attendait pas l'autre, comme si elle souhaitait vraiment comprendre mes paroles avant de se risquer à parler. Est-ce que je lui faisais aussi peur que ça? J'espérais que non. Parce que si oui, elle pouvait bien partit n'importe quand, ce qui me fit légèrement grimacer. Allez vite! Trouve autre chose pour la garder près de toi! Et maintenant, me voilà entrain de parler du lycée. Il y a vraiment des coups de pieds au fesses qui se perdent. Peut-être que si mon père m'aurait élevé comme il se doit, peut-être que j'aurais plus de classe et que je ne dirais pas n'importe quoi. Enfin, c'est mon opinion, mais quelque chose est certain, j'aurais peut-être eut plus de chance dans ma vie, car présentement, un grand point mort... Ouais, vous savez, le genre de gars complètement perdu, qui ne sait même pas faire la différence entre deux sortes de pommes, c'était moi! Enfin, je m'éloigne, j'ai rien mentionné. ''Oui, vive le présent.'' J'avais parlé tout bas, ne voulant pas lui mentionner que pour ça, je ne lui donnais pas entièrement raison. De temps en temps, il faut regarder derrière pour apprendre de ses erreurs. Comme présentement, si Charlotte regardait derrière, dans les années qu'elle avait passé, peut-être qu'elle comprendrait que de rester ici, avec moi, ce n'était pas l'idée du siècle. Elle pouvait probablement rencontrer des gens qu'elle connaissait de l'école et que ceux-ci finissent par nous reconnaitre. Peut-être deviendrait-elle la risée de son travail à cause de moi, qui sait! Après lui avoir demandé si ceci la dérangerait que je l'embrasse, j'ai été agréablement surpris de sa réaction. C'était peut-être pas un oui directement, mais déguisé d'une certaine façon. Finalement, Charlotte était beaucoup plus dégourdis que je pouvais l'être et probablement beaucoup plus que je pouvais l'être à vie. Je ne suis pas du genre à demander ceci aux femmes. Les filles que j'ai embrassé dans ma vie, je peux les compter sur l'une de mes mains, mais jamais, au grand jamais, je ne leur ai demandé la permission avant de le faire. C'est vrai que je les connaissaient depuis beaucoup plus longtemps et que celles-ci étaient généralement de bonnes amies, comme Rosie. Habituellement, c'était elles qui m'embrassait en premier, comme pour l'histoire de ma première vraie petite amie. Nous étions restés ensemble près de six mois, avant de réaliser que ceci ne fonctionnait pas entre nous. Nous étions beaucoup trop différent. Nous n'avions pas les mêmes valeurs et pensions différemment sur beaucoup de choses. Et ma derrière copine? Une jolie blonde au prénom de Caroline. Nous sommes restés ensemble quelques jours seulement avant que celle-ci ne se décide à me laisser tomber. Je suis conscient qu'il y a aussi Rosie, mais je ne suis jamais sorti avec elle, préférant la garder comme une bonne amie. Je ne dis pas qu'il ne sait rien passé entre nous, ceci serait mentir, mais tout ce qui c'est passé entre nous, serait approuvé à l'église, vous voyez le résultat? Donc, rien d'inquiétant.

Après m'avoir mentionné que j'avais raison et qu'elle était bien droitière, j'ai hoché la tête pour lui mentionner que moi aussi, j'étais droitier. De toute manière, nous avions une chance sur deux, non? Alors, même si elle m'aurait mentionné que j'étais gaucher, ceci n'aurait pas fait de grande différence. Soudainement, j'ai attrapé son visage de mes deux mains avant de déposer mes lèvres sur les siennes. J'avais l'impression que je l'avais surprise un peu ou peut-être que... non, que rien du tout. Juste qu'habituellement, les jolies filles ne doivent pas glisser les bras autour du coup de l'être aimé ou un truc du genre? Enfin, c'est mon point de vue, mais vu comment Charlotte agissait, j'avais l'impression que j'agissais trop vite. M'avait-elle répondu trop vite aussi? Peut-être que sa réponse était non, qu'elle ne voulait pas que je l'embrasse et que maintenant, elle se sentait mal à l'aise? Si oui, qu'elle m'arrête immédiatement sur mes paroles, qu'elle me fasse réellement comprendre qu'elle ne désirait pas plus de moi. Je me suis risqué à mêlé mes doigts dans les siens, après l'avoir laissé respirer. Cette dernière ne se dégagea pas, au contraire, serrant ma main dans la sienne. Elle m'expliqua alors que je lui plaisais également, mais qu'elle souhaitait apprendre à me connaitre d'avantage avant d'aller trop vite. ''Tu sais, je ne t'ai pas demandé en mariage... J'ai comme l'impression que tu me prends pour un pervers, c'est ça? Contrairement à ce que tu dois penser présentement, je te respecte complètement et puis, je n'ai aucunement l'intention de te toucher. Que ce soit ce soir ou demain ou la semaine prochaine. Pas même l'année prochaine, d'accord? Tu n'as pas à avoir peur de moi.'' Si elle croyait le contraire, je n'allais pas vraiment apprécier la tournure des évènements. J'ai lâché sa main un moment, avant de remettre celle-ci dans ma poche de veste. ''J'ai vraiment l'impression que si on reste ici, on va finir par manquer la réservation.'' Je voulais partir plus loin, essayer de parler d'autre chose. J'avais peur que Charlotte ne croit que tout ce que je souhaitais, présentement, était de passer une partie de la soirée avec elle, espérant pouvoir visiter sa chambre un peu plus tard. D'accord, je ne cacherais pas que l'idée m'avais traversé l'esprit quelques secondes, un peu avant, mais est-ce que c'était ça qu'elle avait voulu me mentionner?